AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de luthien


Dans ce court essai, l'auteur aborde l'esthétique japonais du clair-obscur, louant l'ombre. Il faut tout d'abord se placer dans le contexte de l'époque pour apprécier ce livre. Il est rédigé dans les années 1930 où toute la technologie d'aujourd'hui n'existait pas. L'apparition de l'électricité et donc de l'éclairage - public ou intérieur - au Japon n'est pas encore celui des villes lumineuses d'aujourd'hui. La lumière est utilisée comme un révélateur. Elle n'éclaire que des parties choisies. Ainsi, dans une maison sombre où les rayons du soleil n'accèdent pas à toutes les parties, les objets ne sont qu'entraperçus. Les matières utilisées (bois, laque...) sont en corrélation avec cette faible luminosité. L'auteur sent cet esthétisme menacé, en partie pour le confort. La beauté d'un lieu éclairé à la bougie n'a plus son pareil lorsqu'il est montré à la lumière crue d'une ampoule électrique. Tanizaki défend le Japon traditionnel tout en mettant en garde contre l'appropriation des progrès de l'occident moderne. Il ne renie par non plus ces avancées technologiques mais il aimerait que ce noir, ce presque rien si subtil ne soit pas oublié. L'obscurité louée se voit dans l'héritage japonais : que ce soit à travers l'architecture des bâtiments anciens ou dans les arts comme le nô et le kabuki.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}