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Critique de Calimero29


Le mois dernier, j'ai découvert Laurence Tardieu à travers son dernier roman "Nous aurions été vivants". Touchée par l'écriture de cet auteur, j'ai eu envie de lire un roman précédent et le hasard m'a fait ouvrir "Puisque rien ne dure" que j'ai lu d'une traite, saisie par l'émotion, le coeur serré, les larmes aux yeux.
Elle s'appelait Clara, elle avait huit ans et elle a disparu en sortant de l'école; elle ne sera jamais retrouvée et le couple formé par Vincent, le père et Geneviève, la mère ne résistera pas à la douleur. Quinze ans après le drame, Geneviève, mourante, appelle Vincent auprès d'elle.
Chacun a essayé de combattre la douleur à sa façon; Vincent a voulu l'enfouir, la nier, se saouler de bruit, d'agitation, de corps de femmes tandis que Geneviève lui a laisse prendre sa place, a essayé de l'apprivoiser dans le silence et la solitude. Elle a écrit, mis des mots sur la douleur pour ne pas être submergée par la folie.
J'ai retrouvé dans ce roman les thèmes et les sentiments de "Nous aurions été vivants" où la fille unique disparaît à 18 ans, le couple éclate, une femme sans enfant apporte douceur et apaisement (l'amie Lydie), l'art qui permet de sublimer la douleur (la peinture) mais plus vrais, plus poignants.
Il s'agit d'un double deuil, celui d'un enfant et celui d'un amour qui ont fait s'éloigner Vincent et Geneviève. Ils se retrouvent au moment où Geneviève va mourir pour parler une dernière fois de Clara, retrouver le lien très fort qui les unissait.
Roman d'une grande tristesse mais à la beauté et à la douceur magnifiques, qui paradoxalement amène l'apaisement, grâce au style de l'auteur, à un texte qui évite tout pathos, dont aucun mot n'est superflu. Ce texte restera en moi longtemps.

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