SINoALICE, tome 1

N'ayant pas joué au jeu vidéo dont est tiré le manga, j'ai trouvé que ce premier tome était un peu brouillon ; c'est très clairement un tome d'introduction, certes, mais il m'a quand même manqué quelques éléments pour comprendre un peu mieux ce dans quoi je mettais les pieds. Il est clair que parmi les thématiques abordées on trouvera les concepts de rêve, de réalité, de désir ; on comprend aussi malgré tout qu'il s'agira d'un scénario de type « découverte d'un jeu mortel », thématique assez fréquente, mâtiné d'une ambiance « réécriture de contes populaires » - un mélange intéressant qui aurait tout pour me plaire. Néanmoins, et même si je comprends l'objectif (flouter les limites du réel, etc), j'aurais préféré quelque chose d'un peu moins fouillis, avec au moins quelques éléments de clarté pour que le lecteur soit plus intrigué et moins perdu (un équilibre pas forcément facile à trouver, et dépendant des sensibilités de chacun…)
Il est fréquent que le premier tome d'un manga soit en-dessous du reste de la série, justement car il sert à introduire les concepts, l'univers, et le scénario. le prochain tome, si je le lis, sera donc déterminant : si rien ne se clarifie dans l'intrigue, cela marquera sûrement le coup d'arrêt en ce qui me concerne.
En ce qui concerne le style, je me trouve également mitigé. Certains éléments esthétiques et de chara-design sont visuellement intéressants et impactants, mais j'ai toujours une légère crispation quand on voit aussi souvent sous les jupes des personnages féminins, et que les petites culottes se multiplient. Quand à la mise en scène de la violence, si elle sert parfois le propos en ajoutant une noirceur à l'oeuvre, elle vient aussi parfois inutilement ajouter du fouillis et nuire à la lisibilité des scènes.