AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Erik35


TSEU-HI, UNE GARDIENNE POUR QUOI ?

Huitième volet d'une série décidément bien poussive, Tseu-Hi la gardienne est à l'image de ce qui précède : ni absolument mauvais, ni franchement indispensable. On retrouve donc, à une allure de gastropode défiant toute concurrence, notre ami Lanfeust, son compagnon presque totalement adouci (un brave nounours bien obéissant) Hébus - au sujet duquel il faut bien reconnaître qu'il a perdu une large part de son intérêt depuis qu'il n'est plus nécessaire de l'enchanter - , les quatre nouvelles épouses de Lanfeust, de vraies bombes sexuelles pourtant assez superflues dans la trame de l'histoire (sauf à y mettre de la sexualité, de plus en plus explicite d'ailleurs, toutes les trois ou quatre pages, deux Cixi pour le prix d'une seule ; la première, toujours brune mais un peu édulcorée par le temps qui passe (et le manque d'inventivité vraie), la seconde, qui se fait appeler désormais Tseu-hi (du même nom que la dernière impératrice chinoise, pour le coup absolument véridique), rousse, au caractère "fort" à l'image de la première à laquelle elle ressemble par ailleurs comme deux gouttes d'eau, et dont elle est la nièce ; des sages, enfin et un peu partout, de même que l'inévitable vilaine déesse vraiment très, très, très vilaine, oulala, mais pas si futée qu'elle en a l'air, n'était la bêtise et la naïveté crasse des humains à son encontre. Ainsi, à deux doigts de clore l'histoire en se faisant (enfin) éliminer, celle-ci va-t-elle s'en sortir une fois encore in extremis... pour la plus grande joie du porte-monnaie des auteurs et des éditions.

Tout cela est fort gentil (manière de s'exprimer), mais ne mène franchement pas à grand'chose, sinon à regarder deux grands enfants un peu trop gâtés de la BéDé francophone continuer à dérouler leur savoir-faire, leurs astuces, leur métier sans anicroche particulière et même un peu dans le vide, sans réelle faute de goût (à l'exception des jeux de mots lourdingues et des donzelles toujours très légère vêtue, mais sans cela, ça ne serait véritablement plus eux), cependant sans la verve délirante, un peu anar' et bien déglinguée dont ils faisaient preuve dans la première série et, plus que cela ne leur fut reproché à l'époque, encore convenablement dans la seconde (Lanfeust des Etoiles). Ainsi qu'une trilogie dérivée du Lanfeust de Troy, consacrée à Cixi, plus que convaincante.

Hélas, hélas, hélas ! le lecteur se lasse et s'il s'accroche encore un peu à ce méli-mélo ininterrompu, mais sans rythme, d'histoires parallèles supposées faire le fond du récit, c'est parce qu'il ne lui reste plus que deux albums annoncés - espérons - avant la quille !

Et pendant ce temps-là, il parait que Tseu-hi (qui n'aura donc fait qu'un peu acte de présence) est partie garder le Magohamoth, la source de toute magie... Plutôt que de la faire garder, la source, si Didier Tarquin et Charles Arleston s'y replongeait vraiment, cela ne serait-il pas mieux ?
Commenter  J’apprécie          110



Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}