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Critique de khalfoune


Établi actuellement dans notre région, Idir Tas a gardé de la Kabylie, où il a selon toute vraisemblance passé des années heureuses, une trace indélébile au creux de sa mémoire. Son dernier livre Les Genêts sont en fleurs en donne une preuve éclatante.

Il nous transporte dans un village au coeur des montagnes de cette région complètement à part. le temps semble s'y être arrêté et la vie ressemble à ce qu'elle devait être un ou deux siècles en arrière.

On y rencontre une terre brûlée par le soleil, un ciel traversé seulement de quelque « légère frise de nuage », la clameur des oiseaux, un troupeau de bêtes qu'un homme guide distraitement, des oliveraies frissonnant sous une légère brise, « l'élancement salé de la mer lointaine »... Et un ensemble de maisons de pierre peuplées de cris d'enfants qui sortent de l'école pour courir sous le châtaignier où officie un vieux conteur.

Tout ici paraît à l'abri des rugissements de notre vie actuelle, comme à jamais préservé des excès divers et polluants de la modernité. Sauf que le sujet principal du récit se noue autour de l'investissement des paysans pour se procurer un tracteur.

Partisans du progrès technique et de travaux moins rudes vont s'opposer à ceux qui voient en l'apparition de l'engin bruyant une menace pour le maintien de l'harmonie ancestrale qui caractérise leur existence paisible.

Toutefois, il ne faudrait pas prendre l'ouvrage d'Idir Tas pour une fable écologique. Écrit dans une langue simple mais non de force d'évocation, c'est davantage, sous la forme traditionnelle du conte oriental, le portrait émouvant d'un petit bout de terre et de ceux qui l'occupent.

Nicolas Blondeau, Livre & Lire, mai 2003
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