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Critique de Myriam3


Sans la dernière Masse critique, je n'aurais sans doute jamais lu cet essai, pourtant très intéressant, sur les relations au sexe au temps de la préhistoire. Oui, la préhistoire est vaste, puisqu'elle s'étend sur des centaines de milliers d'années, et cet ouvrage tente de redéfinir une chronologie de ces rapports selon les différentes périodes préhistoriques.
Les sépultures, momies, représentations rupestres et poteries décorées vont permettre aux archéologues de soumettre des suppositions quant à la nature de la vie quotidienne pendant le paléolithique, mésolithique et néolithique. Suppositions simplement car comme nous prévient l'auteur, il a souvent été trop rapidement assimilé que les objets déposés auprès des corps déterminaient le genre du squelette. La question se pose lorsqu'un squelette est muni d'un pénis en or: cela aurait tout aussi bien pu être le signe d'une tradition où les hommes cachent leur sexe, que la possibilité que le squelette ait été eunuque ou encore qu'une femme prenait l'identité d'un homme, comme cela apparait dans certains cultures. Il est intéressant dans cet essai de suivre les questionnements des chercheurs autour de ces symboles phalliques et ces nombreuses représentations de vulves au fil des millénaires; Actes sacrés? Pornographie (si on accepte ce terme totalement anachronique)? Education à la sexualité?
Relation avec les saisons et l'agriculture? On ne saura sans doute jamais vraiment ce que toutes ces représentations signifiaient, mais sans doute les accessoires sexuels existaient depuis la préhistoire.
Le sexe, c'est aussi, et surtout finalement, le genre et la distinction entre l'homme et la femme. Sans surprise, celle-ci semble avoir toujours été plus souvent considérée comme un objet sexuel ou une victime que comme une actante de plein gré, voire une dominatrice, à part dans certains très rares cas, comme le démontre le mythe des Amazones.
Une chose est sûre, les musées et sites archéologiques nous cachent bien des choses, et notamment tous ces témoignages visuels de la sexualité de nos ancêtres.
Ce livre se lit assez facilement pour peu que l'on y trouve de l'intérêt et permet de relativiser les certitudes émises par certains chercheurs sur la vie passée.
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