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Critique de iris29



Dans ce roman , sorti en 1961, Elizabeth Taylor ne présente pas réellement ses personnages, le lecteur pénètre dans une maison bourgeoise située près d'un petit village anglais. Et si l'ambiance surannée, fait très " début de XX° siècle, un poste de télévision vient apporter une touche de modernité .
Vivent dans cette demeure, Kate jeune veuve quarantenaire, sa tante désargentée, et ses deux enfants ( un garçon de 22 ans et une fille de 16 ). Elle est remariée avec un homme de dix ans son cadet, que ses anciens amis n'apprécient pas , car Dermot ne travaille pas, tous ses projets ayant échoué les uns après les autres.
Seul le fils a un emploi dans l'entreprise du grand-père.
C'est donc une ambiance bourgeoise, oisive , personne ( à part la cuisinière), n'ayant besoin de gagner sa vie. Les personnages ne sont pas particulièrement sympathiques, Kate ne pense qu'à son mari fraîchement “acquis” , rarement à ses enfants.
Seul événement de l'été : le mari de la meilleure amie de Kate (décédée) , revient après des années d'absence, avec sa fille. Celle-ci , s'inscrit aussitôt dans une école de mannequin (!), et fait tourner le jeune homme de la maison en bourrique.
Jeunes amours, amours plus “murs”, Elizabeth Taylor, aborde la chose avec beaucoup, de pudeur, de délicatesse, de flegme anglais. Certains disent que c'est son roman le plus sensuel , bon, on est loin de l'Amant de lady Chatterley...
Lecture agréable, un peu “soporifique” au début, puis prenant peu à peu de l'ampleur. L' écriture est élégante.
Ce que j'ai préféré, c'est le personnage de la tante désargentée, hébergée par pure générosité, et qui communique par lettres, avec sa meilleure amie. Ses ( rares) missives qui décortiquent , le ménage Kate/Dermot, ainsi que tout ce qui se passe dans la maison, ressemble à un "roman-feuilleton" , assez amusant vu qu'elle parle beaucoup de ce qu'elle reconnaît elle-même , ne pas connaître : l'amour physique. La position de parente pauvre qu'elle occupe dans la maison, impliquerait une certaine réserve, une certaine discrétion, mais c'est tout le contraire...
Entre le style de Barbara Pym (pour l'atmosphère surannée ), et quelques fulgurances de "Bonjour tristesse" de Sagan, ce roman est plaisant , mais ne me laissera pas un souvenir inoubliable...
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