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Critique de topocl


topocl
24 décembre 2014
« J 'avais imaginé la guerre comme nous l'explique L Histoire sainte ou encore ce grand livre des Croisades que tante nous lisait quelquefois.une guerre toute différente, où de grandes armées s'entrechoquaient avec des lances et des armes difficiles à manier et où les braves triomphaient des lâches. J'aurais trouvé stupide de penser que la guerre pût pénétrer ainsi dans les maisons et jusque dans le ventre pour leur ôter l'habitude de manger tous les jours. »

Le ravin c'est celui où l'on enterre les fusillés. C'est celui qui hante l'imaginaire de cette enfant, qui voit la guerre de ses yeux à elle, à travers les mots des adultes qu'elle peut capter, ceux qui tâchent de la protéger comme ceux qui l'inquiètent, à travers surtout la vie qui change, devient dure et impitoyable, sous l' intrusion de la violence. C'est un puzzle de détails captés qui lui donnent une intuition à défaut d'une connaissance, qui la laissent seule avec ses angoisses, les genoux du grand-père ne suffisant pas à la délivrer de cette solitude affamée et glacée.

Un regard bien différent des adultes, donc, un assemblage de petites touches, qui souvent font sens, mais parfois sèment une confusion, exprimé dans une langue fluctuante, parfois d'une poésie fantasque et (trop) réfléchie qui a su me désarçonner, parfois plus factuelle et sèche, plus accessible aussi.

Expérience mitigée donc que cette lecture, qui offre un regard nouveau et décalé d'un guerre où fusils et bombes ne sont pas l'agression première.
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