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Critique de JessSwann


Cela faisait très longtemps que j'avais envie de lire Vanity Fair (aussi je le confesse attirée par la série récente adaptée du roman que je n'ai pas encore visionnée).

J'avoue que je ne connaissais pas grand chose à l'histoire avant d'ouvrir le roman mais je m'en félicite ! Quel plaisir de découvrir le personnage de Rebecca au fil des pages, au vice de laquelle s'oppose la candeur d'Amelia, pauvre âme bien abusée par les hommes et par la plupart des personnes qui l'entoure. La plume de l'auteur est trempée dans le vitriol et derrière les apparences bienséantes il se livre à une critique acerbe de la société. Dans ce roman, aucun personnage ne parvient à s'en sortir intact tant leurs petits travers sont cruellement épinglés. du gros Joe infatué de lui-même, en passant par Georges, mari faible et infidèle et Amelia qui vit dans un monde pour lequel elle n'est pas armée, l'auteur est sans complaisance. Même le major Dobbin, qui est sans doute le personnage le plus intègre du roman, n'est pas épargné par son auteur tant son dévouement de chien fidèle à la belle Amelia le ridiculise à la longue (même si au final, c'est sans doute le seul personnage qui soit justement récompensé, comme quoi, l'auteur a tout de même induit un peu de "morale" dans son histoire, sans pour autant gratifier ses personnages les plus pervertis d'une fin odieuse). Mais le personnage le plus marquant est l'aventurière parvenue Rebecca, amie d'école d'Amelia et qui s'insinue dans les vies des personnages pour les ensorceler de ses charmes... Rebecca est dure et intéressée à la fois par la réputation, par le fait de briller et bien entendu l'argent. A la lecture du personnage et de ses charmes, je me suis même demandée si Margaret Mitchell ne s'en était pas inspirée pour créer sa Scarlett car, assurément, les personnages ont beaucoup de points communs (même si Scarlett est mieux née) tout comme la Mélanie de Margaret Mitchell présente quelques simililarités avec notre Amelia. J'ai également apprécié la partie "historique" du roman qui nous propulse à Waterloo tout en nous pointant les travers d'une société qui mesure la valeur d'une personne à son revenu annuel (et pour certains, à leur naissance) et qui se laisse abuser par les fastes de la prodigalité sans s'intéresser réellement à l'essence des êtres.


Ce que j'aime : la manière dont laquelle l'auteur décrit sa foire aux vanités et dont il met en exergue la superficialité de la société et son matérialisme. le personnage de Rebecca, absolument fascinant à suivre dans se machinations. La couverture qui illustre parfaitement le thème du roman



Ce que j'aime moins : j'avoue que j'aurais aimé savoir la suite de l'existence de Rebecca


En bref : Un critique fine et acérée de la société anglaise et de son amour des apparences portée par une Rebecca aussi ensorcelante que rouée.



Ma note



9/10
Lien : http://jessswann.blogspot.co..
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