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Critique de Presence
Comme le tome précédent Insanely Awesome Mad, ce recueil regroupe 57 rubriques de 1 à 4 pages piochées dans le magazine mensuel MAD, sans indication de références exactes ou précises.
Parmi ces différentes rubriques, il y a des strips (gags en 3 à 6 cases). Il y a ceux réalisés par Sergio Aragones (collaborateur à MAD depuis des dizaines d'années, et également créateur de Groo). Il développe des gags sur les brimades à l'école, les parties de paintball, les gros conditionnements en supermarché, et la pêche, le temps de 2 ou 4 pages. Impossible de résister à ses gags rapides et sans paroles, mettant en évidence le ridicule de chaque situation, sans s'acharner sur les individus, sans méchanceté. Aragones est un orfèvre en la matière qui évoque le savoir-faire de Mordillo, avec dessins plus petits, plus minutieux dans un contexte de vie de tous les jours. Il existe un recueil consacré uniquement aux gags d'Aragones : Five decades of his finest works. Il s'agit d'une de mes rubriques préférées.
Parmi les autres strips, le lecteur trouvera "The mad world of food" de Stan Sinberg et Marc Hempel, "The Dawyne chronicles" d'Eric Scott, 5 pages pour autant de gags de "Spy vs Spy" d'Antonio Prohias, 2 pages des aventures de Willy Nilly (dont 1 qui évoque fortement le principe de Game Over de Midam & Adam), et 7 pages de Don Martin toujours très en forme. Don Martin a l'art et la manière de manier l'absurde avec efficacité.
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Il y a plusieurs entrées qui correspondent à une collection de gags en 1 vignette (texte + 1 illustration sur un thème, sur 2 ou 3 pages. le lecteur peut ainsi découvrir 2 pages sur les crottes de nez les plus monstrueuses à travers l'histoire, les chansons pour les individus remarquables du collège (dame de la cantine, prof de maths, conducteur du bus, etc.), les vieux champions de jeux vidéo d'arcade (dessins caricaturaux irrésistibles de Tom Bunk), les trucs qui énervent vraiment les zombies, comment se mettre à la pace de son chien à l'occasion de son anniversaire, les lois de bricolage automobile, un test pour savoir si on est allergique au rangement et à la propreté ménagère, les réponses des animaux de compagnie aux phrases habituelles de leur maître, et les initiatives gênantes de vos parents. Les 8 images consacrées à des individus recouverts de leur morve (tels Mike Jagger sur scène, ou George Lucas tenant un sabre laser) ne sont pas dessinées dans un style réaliste mais leur exagération exubérante transmet à merveille la transgression liée à cette matière corporelle repoussante (sans être aussi immonde que l'auraient été des matières fécales), avec, du fait de leur nature, un niveau de dérision intrinsèque qui est désarmant. Les blagues sur les profs ou les parents rappellent régulièrement qu'il s'agit d'une revue à destination prioritaire des adolescents.
Parmi les modes de représentation utilisés, il y a des pages thématiques dédiées à des fausses publicités sous la forme de montage photographique : les aliments pour animaux, le magazine de motocross pour grand-père, les bougies parfumées (mention spéciale pour celle parfumée aux pots d'échappement de l'heure de pointe). À nouveau la provocation du magazine atteint son apogée avec les blagues cradingues sur les odeurs corporelles. Ah ! ce parfum de couches de bébé souillées !
Dans les rubriques diverses qui valent le déplacement, il y a le retour des questions stupides (avec leurs réponses acerbes) telles que le monsieur demandant à son voisin s'il est en train de laver sa voiture (ce qu'il est manifestement en train de faire) pour s'entendre répondre qu'il ne saura s'il s'agit effectivement de sa voiture une fois qu'il aura enlevé la couche de crasse. Il y a également une double page consacrée à 8 vignettes sur les attitudes horripilantes des parents (à commencer par le père proposant au fils de l'aider dans ses devoirs de maths, alors que manifestement le père n'y comprend rien) qui plaira autant à l'adolescent qu'aux parents (effet miroir garanti). Difficile de résister aux titres dérivatifs, moqueurs et empreints d'autodérision des 26 propositions de titres pour "Ta série d'événements inopportuns" sur le mode des désastreuses aventures des orphelins Baudelaire. Un auteur très perspicace et moqueur propose au lecteur de composer 64 scénarios différents d'épisodes de Bob l'éponge, grâce à une grille illustrée futée.
Comme dans tout recueil (et encore plus une collection humoristique), certaines rubriques sont plus drôles que d'autres (un jugement de valeur qui varie également en fonction du lecteur, et même de son état d'esprit du moment). Parmi celles qui m'ont laissé de marbre, il y a une parodie trop premier degré de Star Wars, les aventures de Stanley le péteur, les facsimilés de blogs d'adolescent boutonneux à nouveau trop proche de la réalité, et une collection de faux proverbes destinés à déconcerter votre auditoire (On ne peut pas reconnaître un canadien à la couleur de ses sous-vêtements). Et je dois avouer que les jeux de mots sur les chansons traditionnelles américaines massacrées par des gens qui n'en comprennent pas les paroles sont restés lettre morte, faute de suffisamment de culture idoine.
Le recueil suivant est Amazingly stupid Mad.
Parmi ces différentes rubriques, il y a des strips (gags en 3 à 6 cases). Il y a ceux réalisés par Sergio Aragones (collaborateur à MAD depuis des dizaines d'années, et également créateur de Groo). Il développe des gags sur les brimades à l'école, les parties de paintball, les gros conditionnements en supermarché, et la pêche, le temps de 2 ou 4 pages. Impossible de résister à ses gags rapides et sans paroles, mettant en évidence le ridicule de chaque situation, sans s'acharner sur les individus, sans méchanceté. Aragones est un orfèvre en la matière qui évoque le savoir-faire de Mordillo, avec dessins plus petits, plus minutieux dans un contexte de vie de tous les jours. Il existe un recueil consacré uniquement aux gags d'Aragones : Five decades of his finest works. Il s'agit d'une de mes rubriques préférées.
Parmi les autres strips, le lecteur trouvera "The mad world of food" de Stan Sinberg et Marc Hempel, "The Dawyne chronicles" d'Eric Scott, 5 pages pour autant de gags de "Spy vs Spy" d'Antonio Prohias, 2 pages des aventures de Willy Nilly (dont 1 qui évoque fortement le principe de Game Over de Midam & Adam), et 7 pages de Don Martin toujours très en forme. Don Martin a l'art et la manière de manier l'absurde avec efficacité.
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Il y a plusieurs entrées qui correspondent à une collection de gags en 1 vignette (texte + 1 illustration sur un thème, sur 2 ou 3 pages. le lecteur peut ainsi découvrir 2 pages sur les crottes de nez les plus monstrueuses à travers l'histoire, les chansons pour les individus remarquables du collège (dame de la cantine, prof de maths, conducteur du bus, etc.), les vieux champions de jeux vidéo d'arcade (dessins caricaturaux irrésistibles de Tom Bunk), les trucs qui énervent vraiment les zombies, comment se mettre à la pace de son chien à l'occasion de son anniversaire, les lois de bricolage automobile, un test pour savoir si on est allergique au rangement et à la propreté ménagère, les réponses des animaux de compagnie aux phrases habituelles de leur maître, et les initiatives gênantes de vos parents. Les 8 images consacrées à des individus recouverts de leur morve (tels Mike Jagger sur scène, ou George Lucas tenant un sabre laser) ne sont pas dessinées dans un style réaliste mais leur exagération exubérante transmet à merveille la transgression liée à cette matière corporelle repoussante (sans être aussi immonde que l'auraient été des matières fécales), avec, du fait de leur nature, un niveau de dérision intrinsèque qui est désarmant. Les blagues sur les profs ou les parents rappellent régulièrement qu'il s'agit d'une revue à destination prioritaire des adolescents.
Parmi les modes de représentation utilisés, il y a des pages thématiques dédiées à des fausses publicités sous la forme de montage photographique : les aliments pour animaux, le magazine de motocross pour grand-père, les bougies parfumées (mention spéciale pour celle parfumée aux pots d'échappement de l'heure de pointe). À nouveau la provocation du magazine atteint son apogée avec les blagues cradingues sur les odeurs corporelles. Ah ! ce parfum de couches de bébé souillées !
Dans les rubriques diverses qui valent le déplacement, il y a le retour des questions stupides (avec leurs réponses acerbes) telles que le monsieur demandant à son voisin s'il est en train de laver sa voiture (ce qu'il est manifestement en train de faire) pour s'entendre répondre qu'il ne saura s'il s'agit effectivement de sa voiture une fois qu'il aura enlevé la couche de crasse. Il y a également une double page consacrée à 8 vignettes sur les attitudes horripilantes des parents (à commencer par le père proposant au fils de l'aider dans ses devoirs de maths, alors que manifestement le père n'y comprend rien) qui plaira autant à l'adolescent qu'aux parents (effet miroir garanti). Difficile de résister aux titres dérivatifs, moqueurs et empreints d'autodérision des 26 propositions de titres pour "Ta série d'événements inopportuns" sur le mode des désastreuses aventures des orphelins Baudelaire. Un auteur très perspicace et moqueur propose au lecteur de composer 64 scénarios différents d'épisodes de Bob l'éponge, grâce à une grille illustrée futée.
Comme dans tout recueil (et encore plus une collection humoristique), certaines rubriques sont plus drôles que d'autres (un jugement de valeur qui varie également en fonction du lecteur, et même de son état d'esprit du moment). Parmi celles qui m'ont laissé de marbre, il y a une parodie trop premier degré de Star Wars, les aventures de Stanley le péteur, les facsimilés de blogs d'adolescent boutonneux à nouveau trop proche de la réalité, et une collection de faux proverbes destinés à déconcerter votre auditoire (On ne peut pas reconnaître un canadien à la couleur de ses sous-vêtements). Et je dois avouer que les jeux de mots sur les chansons traditionnelles américaines massacrées par des gens qui n'en comprennent pas les paroles sont restés lettre morte, faute de suffisamment de culture idoine.
Le recueil suivant est Amazingly stupid Mad.
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