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Critique de dedanso


Une fois n'est pas coutume, je me suis lancée dans la lecture d'un livre après avoir visionné son adaptation cinématographique. Il est beaucoup plus rare d'être déçue lorsque l'on procède dans ce sens.

J'ai eu la chance de rencontrer Chantal Thomas aux Rendez-vous de l'Histoire de Blois, aux côtés de Marc Dugain, présent en tant que réalisateur de L'échange des princesses (ce qui ne m'a pas empêché de lui demander la dédicace d'Ils vont tuer Robert Kennedy, fan oblige).

Ce qui est ressorti de cet échange, et qui m'a beaucoup marqué dans ce roman historique, c'est la place laissée à l'enfance sous la royauté. Les enfants n'en étaient pas vraiment... Et Chantal Thomas, malgré une écriture plutôt factuelle de premier abord, arrive très bien à montrer cela à son lecteur et à faire naître une forte empathie pour ces enfants qui servaient de pions aux adultes, sur l'échiquier du pouvoir. Même le jeune roi Louis XV n'échappe pas à ce phénomène de société.

Chantal Thomas utilise de nombreuses sources (lettres, gazettes, tableaux...) et reste très fidèle à l'Histoire. Connaissiez-vous cet échange dont il est question ? La Princesse de Montpensier contre l'infante d'Espagne Anna Maria Victoria. La première, fille du Régent de France, est fiancée à 12 ans au Prince des Asturies, 14 ans, futur roi d'Espagne. La seconde, à peine 4 ans, est quant à elle promise à Louis XV, 13 ans. Pour ma part je n'en avais jamais entendu parler...

Outre cette spoliation de l'enfance dont je parlais plus haut, le récit de Chantal Thomas évoque également le libre arbitre, l'amour non partagé, la vie des rois, la mort omniprésente (ah cette petite vérole, quelle hécatombe !), la médecine (qui ne pratiquait que la saignée), la découverte de la sexualité et l'homosexualité...

Ce roman très abouti se termine sur une fièvre qui emporte tout sur son passage : l'enfance, l'innocence, l'amour, la vie. Et c'est avec une immense tristesse, une grande compassion pour ses enfants ayant grandit trop vite, que l'on referme ce livre.
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