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Critique de Takalirsa


Un roman judicieux, dont la partie enquête adoucit la gravité du thème traité.
Matthew est un garçon touchant. On comprend vite que sa phobie des microbes, qui lui fait se laver les mains jusqu'à en souffrir et fuir la compagnie des autres quitte à s'isoler, y compris de ses parents, est liée à un sentiment de culpabilité concernant son petit frère Callum mort-né : "Le petit scarabée de la culpabilité remua dans mon ventre", "Il me manque, le petit frère que je n'ai jamais connu. Celui qui est mort par ma faute". C'est un poids terrible, qu'il se refuse à partager avec quiconque... à part le petit lion sur son papier-peint, son unique confident.

Et voilà que le petit-fils du voisin disparaît. Les voisins de l'impasse, Matthew connaît toutes leurs petites habitudes: il occupe ses journées à les observer depuis la fenêtre de sa chambre - son "bocal" comme dit Casey la teigne, qui le compare à un poisson. C'est donc une enquête en huis clos façon Cluedo, avec des suspects à la personnalité bien définie. La vieille Nina qui laisse toujours une lampe allumée, M. Charles qui a l'air peu perturbé par la disparition de son petit-fils, M. Jenkins le prof de sport "hypocrite qui torture les enfants", Melody qui passe son temps au cimetière, Jack le caïd autrefois meilleur ami de Matthew, Penny "la vieille chouette qui se mêle de tout"... Tous ont quelque chose à cacher et de nombreux mystères enveloppent le quartier.

Matthew le perspicace repère immédiatement tout ce qui sort de l'ordinaire dans la routine du quartier, ce qui est précieux pour l'enquête. Mais il est cloîtré dans sa chambre... Alors il va avoir besoin de la complicité de Melody, puis de Jack. Sa vision des gens et des choses change. On le préserve et on le bouscule à la fois. Et petit à petit, il va être amené à "affronter ses peurs" et à "arrêter de m'inquiéter", à se raccrocher à la "vraie vie". Rien n'est simple, mais il a le soutien de son entourage et les conseils du docteur Rhodes grâce à qui, enfin, la parole se libère. Oui pas de doute : avec un peu de volonté et beaucoup d'amour, "ça va aller".
Lien : https://www.takalirsa.fr/l-h..
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