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Critique de LoupAlunettes
Et non, ce titre n'est pas une nouvelle aventure de Tim et Léa, les deux héros que nous avons vu un peu grandir et survivre à des aventures inattendues avec "Dix minutes à perdre", " Dix minutes trop tard" et " Dix minutes de dingue".
On s'est attaché à eux, avec la fidélité d'un rendez-vous qui n'offrait pas pour autant une série.
Ce n'est plus Dix mais Deux cette fois.
"Deux roues de travers".
Même collection de Polar chez Syros mais une toute nouvelle héroïne, Eva.
Eva, 14 ans (et demi, précise t-on) se réjouit de sa future escapade avec son frère aîné Michaël "Mika", autorisée par ses parents.
Le bord de mer, c'est l'eldorado pour la gamine qui par mesure de précaution ne voyage pas de la façon qu'elle le voudrait...avec son fauteuil roulant.
L'auteur Jean-Christophe Tixier place rapidement les contours de départ, Eva est une ado vive qui, comme les ados de son âge, est excitée à l'idée de couper un peu le cordon ombilical parental pour un moment et de plus, avec son frère qu'elle chérit et ne voit plus autant qu'avant, sa propre vie l'appelant ailleurs.
Le lien privilégié des deux personnages est bien posé et développé.
L'intrigue du polar.
Nous sommes là-dessus aussi reliés à la relation qu'ils entretenaient et celle qu'ils renouent.
Eva ressent progressivement comme un "grand écart", avec des non-dits, des bouts de conversation au téléphone, des imprévus et changements de programme, des expressions anxieuses de son frère qui la pousse à croire que Mika lui cache des choses difficilement avouables et que l'escapade joyeusement proposée n'est qu'une excuse.
L'auteur met du sentiment et tout en tentant de décrypter ce qu'elle croit deviner, Eva combat sa déception progressive.
Mika se fait fanfaron et donne souvent le change avec une "pirouette".
Depuis le début du roman, l'auteur nous démontre bien que Mika n'est pas le seul à avoir changé et qu'Eva a bien grandi, mûri, elle surprendra.
Ce n'est pas une petite fille que l'on pourrait abuser de faux-semblants et de bobards.
C'est assez bien imaginé pour tenir en haleine les lecteurs avec des éléments simples, le fossé se creuse entre Mika et Eva, à partir de ce qu'elle suppose qu'il lui cache.
Les attentes propres à leurs âges réciproques glissent et s'inversent habilement et Eva se trouve gagnée par une maturité à laquelle Mika l'oblige, tandis que le plaisir de retrouver son frère la tire vers plus de légèreté. C'est tout de même des vacances, que diable!
Dans quoi t'es-tu fourré Mika?
Ce titre-ci est à dédié à un public ado et non pré-ado cette fois.
Il y a un vrai travail autour des sentiments de cette Eva en fauteuil, en quête ET en mal d'inspirations choisies qui la tirent vers le haut qu'elle s'est fixé, être l'adolescente qu'elle rêve d'être, face aux regards extérieurs et à ses propres yeux.
Il y aura du frisson car les roues de la voiture de Mika ne la garderont pas lors du voyage sur le chemin de la droiture.
Une très bonne lecture.
On s'est attaché à eux, avec la fidélité d'un rendez-vous qui n'offrait pas pour autant une série.
Ce n'est plus Dix mais Deux cette fois.
"Deux roues de travers".
Même collection de Polar chez Syros mais une toute nouvelle héroïne, Eva.
Eva, 14 ans (et demi, précise t-on) se réjouit de sa future escapade avec son frère aîné Michaël "Mika", autorisée par ses parents.
Le bord de mer, c'est l'eldorado pour la gamine qui par mesure de précaution ne voyage pas de la façon qu'elle le voudrait...avec son fauteuil roulant.
L'auteur Jean-Christophe Tixier place rapidement les contours de départ, Eva est une ado vive qui, comme les ados de son âge, est excitée à l'idée de couper un peu le cordon ombilical parental pour un moment et de plus, avec son frère qu'elle chérit et ne voit plus autant qu'avant, sa propre vie l'appelant ailleurs.
Le lien privilégié des deux personnages est bien posé et développé.
L'intrigue du polar.
Nous sommes là-dessus aussi reliés à la relation qu'ils entretenaient et celle qu'ils renouent.
Eva ressent progressivement comme un "grand écart", avec des non-dits, des bouts de conversation au téléphone, des imprévus et changements de programme, des expressions anxieuses de son frère qui la pousse à croire que Mika lui cache des choses difficilement avouables et que l'escapade joyeusement proposée n'est qu'une excuse.
L'auteur met du sentiment et tout en tentant de décrypter ce qu'elle croit deviner, Eva combat sa déception progressive.
Mika se fait fanfaron et donne souvent le change avec une "pirouette".
Depuis le début du roman, l'auteur nous démontre bien que Mika n'est pas le seul à avoir changé et qu'Eva a bien grandi, mûri, elle surprendra.
Ce n'est pas une petite fille que l'on pourrait abuser de faux-semblants et de bobards.
C'est assez bien imaginé pour tenir en haleine les lecteurs avec des éléments simples, le fossé se creuse entre Mika et Eva, à partir de ce qu'elle suppose qu'il lui cache.
Les attentes propres à leurs âges réciproques glissent et s'inversent habilement et Eva se trouve gagnée par une maturité à laquelle Mika l'oblige, tandis que le plaisir de retrouver son frère la tire vers plus de légèreté. C'est tout de même des vacances, que diable!
Dans quoi t'es-tu fourré Mika?
Ce titre-ci est à dédié à un public ado et non pré-ado cette fois.
Il y a un vrai travail autour des sentiments de cette Eva en fauteuil, en quête ET en mal d'inspirations choisies qui la tirent vers le haut qu'elle s'est fixé, être l'adolescente qu'elle rêve d'être, face aux regards extérieurs et à ses propres yeux.
Il y aura du frisson car les roues de la voiture de Mika ne la garderont pas lors du voyage sur le chemin de la droiture.
Une très bonne lecture.
