Traqués sur la lande

1934, Belle-Ile-en-Mer. Deux aspirations à la fuite vont se rencontrer de nuit sur la lande : celle de Gab, évadé de la colonie pénitentiaire pour garçon et celle d'Aël, que son père veut marier pour s'en débarrasser. Ils vont mettre au point un plan d'évasion, tout en ne se faisant pas remarquer par les autorités. Ils trouveront une alliée inattendue dans la mère d'Aël.
A partir d'un fait divers réel, Tixier construit une histoire (qui se termine mieux que la réalité) sur l'importance non seulement de l'éducation, mais surtout sur le besoin de liberté et d'affection dont ont besoin les enfants. Si c'est plus qu'évident pour les garçons détenus, Aël en manifeste le besoin également. Son père la houspille dès qu'il la voit et sa mère évite tout contact avec elle (et avec la réalité aussi) . C'est cependant la seule qui comprend ce qui manque aux garçons de la colonie pénitentiaire.
Chacun des personnages fait face à sa vie, à la direction qu'il veut lui donner et se donne les moyens d'y parvenir. Aël se révolte contre son père et ses aspirations pour elle, Gab et les garçons contre l'institution injuste. Ce n'est donc pas par des actions extraordinaires (quoique) que vaut ce roman, mais par les changements et la détermination de ses personnages. Ils pourraient se laisser couler, mais envers et contre tous, ils y croient et nagent à contre-courant.