Aldous Huxley

En devenant un des maîtres à penser des beatniks et des hippies, Aldous Huxley, cet ancien professeur de lettres à Elton, devenu écrivain, publie ses oeuvres grâce à la fortune familiale. Ses romans, des essais et des pièces sans qu'on puisse établir chez lui, de nettes différences entre ces genres, il mêle sans cesse la thèse à la fiction, on lui a reproché d'être plus intellectuel doctrinal qu'un véritable écrivain. Ses personnages sont tous des portes parole, des silhouettes abstraites placées dans des situations types où se révèlent, non pas leur psychologie profonde, mais leur conception du monde, il s'agit d'une littérature d'idées assez schématiques pratiquée par un intellectuel sceptique, et surtout d'une culture encyclopédique. Ses vastes tableaux satiriques dépeignent la haute société anglaise, renseignent une anticipation pessimiste d'un monde dominé par la technocratie qui l'a rendu célèbre. Ce pacifiste convaincu appelle à une conciliation des peuples du monde. Par la suite après avoir décrit l'homme d'une façon cynique et foncièrement pessimiste dans sa totalité, sa pensée évolue vers un idéalisme religieux, récusant la séparation chrétienne du corps et de l'esprit, aspirant à réintégrer l'homme dans sa totalité charnelle et spirituelle, en influençant profondément, non sans naïveté la philosophie des mouvements beatniks et hippies. Les arguments psychanalytiques développés de Françoise B. Todorovitch , nous informent sur la notion d'inconscient dynamique en termes de conflit, ou il faut bien décrire la formation des névroses obsessionnelles du psychisme de l'homme dit normal, en autre celles que Aldous Huxley a réussi à surmonter.