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Critique de xalatan


En 2009, une tragédie se déroule au sein d'une communauté sectaire mennonite quelque part en Bolivie. Un groupe d'hommes, utilisant des somnifères en spray, abusent sexuellement des femmes et des fillettes de leur communauté durant la nuit. Ils seront finalement arrêtés et incarcérés.

Le roman de Miriam Toews écrit en 2018, imagine une réunion en huis-clos des femmes victimes se posant la question de partir ou de rester. le narrateur, l'instituteur de la communauté, est celui qui prendra les notes car les femmes sont toutes analphabètes. Un long dialogue s'ensuit entrecoupé de larmes, de doutes, de prises de bec et d'humour aussi. Si elles restent, les femmes devront pardonner à leurs agresseurs. Si elles partent pour mettre à l'abri leurs enfants, leur Dieu leur pardonnera peut-être cette désobéissance.

La vie de ces femmes est terriblement frustre et pathétique : analphabètes, battues par des maris qui boivent, travaillant du matin jusqu'au soir pour faire tourner la ferme à l'ancienne, obéissant aux maris, aux chefs et à leurs fils dès qu'ils ont 15 ans. Leur foi fondamentaliste les emprisonne. C'est le viol de leurs fillettes qui les forcent à s'interroger et à prendre leurs destinées en mains.

C'est un livre très bien écrit (presque une pièce de théâtre) qui ne met pas l'accent sur les faits sordides mais sur la résilience des femmes. A travers le dialogue admirablement bien maîtrisé par l'auteur, nous découvrons la psychologie de ces femmes et ce qui les fait vivre.

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