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Critique de Tatooa


Nouvelle Traduction de D. Lauzon.

Et bien nous y voilà... C'est la fin... Snif...
Heureusement que nous pouvons revivre cette formidable épopée encore et encore, par le biais des livres, par le biais des films, qui restent ce qui leur aura fait la meilleur pub, aux livres !

Aurait-on eu droit à cette re-traduction sans eux ? Je n'en suis pas sûre. Alors oui, comme je l'ai dit précédemment, certains noms changent, bon, ok. Cela choque un peu au départ (et à la reprise puisque là, j'ai quand même attendu un an entre le 2 et le 3). Mais ce n'est pas rédhibitoire, les personnages principaux gardant leurs noms "d'origine", si j'ose dire, à part Sylvebarbe qui devient Barbebois (et c'est pour lui que ça choque le plus, lol!), car passer de Frodon à Frodo, bon, c'est pas non plus insurmontable (et c'est bizarre car je ne me souvenais pas de ça dans les deux premiers, mais parfois on peut m'appeler "Dori", passons...).

Nous débutons donc ce dernier tome sur l'éclatement de la communauté : Gandalf et Pippin sont partis à la fin du tome 2 vers Minas Tirith. Aragorn s'apprête à prendre "les Chemins des Morts" avec Legolas et Gimli les deux compères, quittant Eomer et Theoden, qui voudraient qu'Eowyn reste loin des champs de bataille. Eowyn, le seul personnage féminin fort et un peu développé de ce livre, qui aura sa magnifique heure de gloire, et il est vrai qu'en cela, le livre "date" un peu, quoi que, finalement, assez avant-gardiste vu l'époque d'écriture, à garder en mémoire pour tous les lecteurs vieux z'et moins vieux !

Je passerai rapidement sur les éloges dithyrambiques liés à ma fan-attitude vis à vis de ce bouquin, étroitement lié au souffle épique qui porte la trilogie de bout en bout, aux personnages tellement justes et si "humains" (même les pas humains). Je m'attarderai juste un petit moment sur Frodo. Dans les films, je sais qu'il agace un peu. Il semble faible et tout le mérite de Sam n'en ressort que davantage. Mais dans les livres, où nous savons "de l'intérieur" ce qu'il vit, et quel poids pèse ce fichu anneau, on n'en mesure que mieux les sacrifices qu'il fait et la difficulté de sa tâche. Alors oui, Sam est l'indispensable faire-valoir, mais le faire-valoir est mis en valeur par le héros, et dans le fond, tout ce chaos donne lieu à la mise en place d'un ordre qui finit par s'équilibrer avec une grâce infinie.

Quel talent, quelle maîtrise, quel .... !!! J'arrête, j'ai dit !

Et voilà, c'est fini. J'ai dans mes étagères, les deux trilogies, l'ancienne version et la nouvelle. Je ne puis dire laquelle est la mieux, car l'ancienne, je l'ai lue il y a fort longtemps et je ne peux pas faire de comparaison "de qualité". Il me reste toutefois ici, dans ce troisième tome, une chose à dire un peu négative : j'ai retrouvé le style un peu lourd et parfois répétitif qui lasse dans la version précédente dans tous les tomes, dans la première moitié. Je pense donc que là, c'est l'écriture de Tolkien qui s'est un peu appesantie, et que les traducteurs n'y sont ni l'un ni l'autre pour grand chose.

Il semble y avoir une volonté de l'auteur d'insuffler une certaine solennité dans les échanges et les dialogues à partir du moment où Aragorn est reconnu comme roi, Pippin et Merry ont beaucoup perdu de la légèreté qu'ils ont en début de saga, étant séparés, et comme on ne voit plus trop le duo "comique" Legolas / Gimli, ça prend un sacré coup de mou, Denethor étant quand même un vilain bonnet de nuit (C'est là qu'on se rend compte du talent de Tolkien pour ses personnages). du coup, avancer dans le livre est plus lent et laborieux sur les 100 premières pages dans les passages consacrés à Minas Tirith et au Rohan que dans les deux premiers tomes, du moins j'ai trouvé, j'ai eu du mal à m'y replonger.

Tout redevient bien plus facile à lire quand on retrouve Sam et Frodo et que l'aventure tire à sa fin, entre leur progression et la bataille de l'autre côté !

Mais bon, hormis ce petit "passage à vide" (je passe aussi sur les annexes un poil indigestes, c'est pas l'essentiel du sujet, juste intéressant pour les puristes), c'était, c'est et ça restera que du bonheur, en ce qui me concerne, ancienne version, nouvelle version, peu importe...

Les illustrations d'Alan Lee sont superbes, comme à chaque fois...
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