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Critique de Allantvers


Quoi de plus heureux qu'un préjugé qui tombe ? Je me faisais de « la Guerre et la Paix » une montagne, ardue, inaccessible et probablement jonchée d'ennuyeuses scènes de combats. Faux !
« La Guerre et la Paix » n'est pas une montagne, c'est un univers, un « pan-roman » où les hommes s'agitent, s'organisent, se battent, se cherchent.
C'est une immixtion éclairée dans la haute société moscovite et les agissements des puissants entre eux dans les salons des belles dames.
C'est un témoignage historique fabuleux sur les guerres napoléoniennes vu du côté russe ; la scène de la bataille d'Austerlitz et la défaite russe, vécue à hauteur d'homme par les yeux de Rostov, m'a littéralement subjuguée et je la place au sommet de ce premier tome (alors que pour la petite histoire, celle de la bataille de Waterloo par Hugo est le seul passage que j'ai survolé dans les Misérables).
C'est, avant l'heure mais dans les pas du grand Victor, la déclinaison de la petite histoire dans la grande à travers les familles Rostov et les Bolkonsky que l'on suit parmi les quelque cinq cent personnages qu'on dit que Tolstoi anime dans ce livre.
Cette première partie est romanesque en diable, servie par une plume merveilleuse et une profondeur d'analyse qui sait aussi affleurer sur la futilité des belles tenues comme des ambitions.
Le deuxième tome m'attend maintenant ; je redoute à nouveau l'exercice, car j'entends qu'il relève plus de l'essai que du roman. Ardu donc, mais bon, les préjugés…
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