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Critique de Louis111222


J'aime Tolstoï, sa perception surprenante de l'histoire où les chefs ne sont que des étiquettes sur des évènements historiques dont ils ne maitrisent rien ou si peu. Hadji Mourat, un superbe chardon....
J'ai ressenti une grande tristesse à la lecture de ce récit. Une histoire universelle, celle des compromis inévitables. Cette tristesse est celle de mon âme qui a du aussi faire des compromis pour survivre. Celui qui n'en fait pas est broyé. Compromis est un synonyme d'hypocrisie. Hadji Mourat apprend à survivre dans l'hypocrisie entre les indépendantistes et les pro russes. On retrouve cela en Corse, partout où il existe des petits pays, des petits territoires envahis par plus puissants qu'eux. Comment survivre? le chène se fait abattre très vite. Il est trop visible. Il faut fléchir un peu et garder sa fierté, garder son âme. Vraiment pas facile. le dilemme de tous les petits pays envahit et dominés par plus puissant qu'eux. Se battre contre ou s'accommoder d'une occupation?
Je comprend mieux les hésitations de Tolstoï face à ce récit. Sommes nous tous des résistants face à un système bien plus puissant que nous, celui du collectif? Comment s'adapter et survivre et même prospérer? C'est amusant, Napoléon le corse a su très vite s'adapter, et se servir des circonstances pour dominer. Hadji Mourat ne peut pas faire cela. L'armée Russe du Tsar est la plus puissante. Il n'est pas possible de dominer, alors il reste le choix des compromis en restant un fier chardon. Cela fait penser au chêne du Prince Bolkonski dans Guerre et Paix . Tolstoï semble aimer ce genre d'images puisées dans une patiente observation de la nature. La vie est belle. Il faut lutter encore et toujours pour elle.
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