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Critique de Flaubauski


Pomoc, Nevada, un jour comme les autres. Enfin, presque… car Cale est inquiète : la jeune fille, qui travaille comme serveuse dans le diner de la petite bourgade, n'a pas de nouvelles de son amie Penny, autre serveuse qui n'est pas venue travailler. En raison du peu de cas fait par cette disparition autour d'elle, police comprise, Cale décide de mener seule l'enquête pour retrouver son amie…

A partir d'une intrigue à mon sens assez banale, Ruchika Tomar parvient tout de même, avec ce premier roman, à en déconstruire en partie les attendus, sans pour autant mener son lecteur dans un inconnu le plus complet.

La déconstruction la plus intéressante est celle de la chronologie, qui est perceptible dès les numéros de chapitre : nous commençons en effet par lire le chapitre 31, puis enchaînons avec le deuxième, puis le cinquième, jusqu'au dernier qui vient bien clore l'histoire – j'avoue que j'aurais presque envie de relire le roman en suivant l'ordre chronologique des chapitres, pour voir comment l'intrigue se met en place ainsi. Nous suivons de fait, de manière assez chaotique, les découvertes et pensées de Cale, mimant à la perfection l'état d'esprit de la jeune fille, complètement vrillé, en raison d'un traumatisme subi il y a peu, et que nous découvrirons au fil de son récit. le suspense est ainsi entier, les informations ne nous étant transmises que par petites touches pour mieux nous prendre dans les filets de l'intrigue.

Car l'on est très vite pris dans les filets de cette intrigue, qui nous plonge dans le Nevada des marges, celui qui est parallèle aux grandes avenues richissimes de Las Vegas par exemple, celui qui garde en son sein misère, drogues, vols, prostitutions, violences… pour ne pas choquer le touriste venu jouer dans les casinos. L'on est pris aussi par l'amitié, intense et soudaine, entre les deux jeunes filles, qui nous est contée au fil des réminiscences de Cale. L'on est pris enfin, lorsque l'on en comprend les tenants et aboutissants, par la raison de la disparition de Penny, qui met en évidence toute la violence qui sourd dans ces lieux, lorsque l'on est une femme.

J'ai cependant regretté un dénouement trop précipité, alors que le reste du roman prenait vraiment le temps de nous plonger dans une atmosphère bien particulière, qui perd de fait en intensité dans les dernières séquences narratives.

Je remercie les éditions La Croisée et Babelio de m'avoir permis de découvrir ce roman. Je suivrai avec intérêt les autres publications de Ruchika Tomar désormais.
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