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Critique de JeromeJeanJacques


J'aimerai commenter ce roman sans m'attarder sur le déroulement de l'histoire (d'autres le font mieux que moi, et je risquerai de vous gâcher le plaisir de la découverte).
A la place, je vous donne mon inspiration sur le sujet de “la Conjuration” et sur ce qui anime Ignatius.

Tout d'abord, il m'a fallu plusieurs essais pour que je passe le stade de pérégrinations avec sa mère, et pour que je comprenne la logique des longs monologues intérieurs. Parce que finalement, ces tergiversations ont une logique plus globale et la répétition fait partie entière du livre — il faut garder cela à l'esprit lorsque l'on lit “la Conjuration” pour la première fois.

J'ajoute aussi que, c'est un roman plaisant à lire lorsque l'on est dans une période ou l'on se sent marginalisé. Il nous permet de relativiser notre condition, nos manies et nos caractères. Car, au fond : Ignatius est une version exagérée de nos manies, de nos lubies à tous — qui ne s'est pas déjà excité intérieurement lorsqu'il a été confronté à une “abomination” du quotidien ?
Il y a de la parodie de chacun de nous dans ce roman, et aussi une vraie descente dans le burlesque — les futilités épistolaires qu'il anime avec sa correspondante donnent des débats sans queue ni tête sur des banalités de la vie courante.
Par exemple : J.K.T pousse à son paroxysme une parodie du “j'ai-le-droit-de-tout-faire” américain ; d'un personnage débridé, dépourvu de gêne et animé par l'indignation de la non-conformité (avec son sens esthétique et moral) de tout ce qui l'entoure.
La confrontation directe avec le bon sens populaire des “gens de rien” (des prostituées, des vendeurs de hot dogs, des secrétaires, des policiers…) rend sa position d'autant plus comique qu'ils se masquent la réalité, d'après Ignatius, pour rendre leurs vies plus supportables ; alors son indignation se décuple… et jusqu'à le rendre parfaitement infréquentable.

Ce thème de littérature m'a beaucoup amusé puisque, je m'indigne intérieurement de la même façon que lui — avec moins de virulence.
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