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Critique de jamiK


Ouvrir une bande dessinée de Toppi est toujours un plaisir pour les yeux. Il s'inspire de la gravure en taille douce (utilisation d'une pointe dure sur une plaque de métal, gravant peu profondément, les creux retenant l'encre pour la reproduction sur papier) ou parfois d'eaux-fortes (taille douce additionné de procédé chimique à l'acide afin d'obenir des surfaces irrégulières pour produire des gris), du noir et blanc où les gris sont souvent réalisées en hâchures, avec beaucoup de détails dans les visages, les minéraux, les animaux… Avec son style naturaliste, il nous propose des récits profondément panthéistes, sur le rapport de l'homme à la nature dans une optique mystique. Cette bande dessinée est composé de trois histoires distinctes, sur cette thématique et situé dans des mondes glacés dans des temps anciens, celui d'indiens du grand nord pour le premier au Xe siècle (rencontre avec la culture Islandaise), celui des chasseurs de phoques à la fin du XIXe siècle pour le second, et enfin celui d'une société préhistorique alpine (référence à Ötzi) pour le troisième. Ce ne sont que trois modestes fables, avec une ambiance fantastique, trois contes ancestraux. Ce qui m'a particulièrement séduit, c'est le rapport entre le graphisme et les ambiances qui en découlent, les montagnes s'imposent comme des divinités, les animaux s'entourent d'une aura de grands sages, et les humains sont soumis à cette nature grandiose. On peut souvent reprocher à Toppi le contenu anecdotique de ses récits, et c'est sans doute vrai, l'histoire est au service du dessin et non le contraire, mais dans cet album, ces contes s'accordent parfaitement au graphisme, le portrait pleine page du phoque est vraiment impressionnant, c'est beau et fort. Et une fois de plus, peu importe que le récit soit si modeste, parce chaque coup de crayon, chaque noir, chaque blanc est déjà toute une histoire en soi.
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