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Critique de Poulainceline
Donner un prix au rejet de carbone, à la pollinisation, à la valeur symbolique d'une montagne ou à des récifs coralliens est devenu la nouvelle norme. de même, fabriquer des micro-organismes pour produire de l'essence, du plastique ou pour leur faire résorber des marées noires sont les nouvelles solutions proposées par les États. Mais s'agit-il de véritables solutions ou seulement de pis-aller ?
Hélène Tordjman, dans cet ouvrage, nous montre les vrais enjeux qui se cachent derrière les nouveaux mots à la mode tels « croissance verte », « développement durable », « Green New Deal » ou encore « capitalisme vert ». Car, sous ces appellations connotées comme innovantes et progressistes, nous trouvons seulement une continuation du capitalisme sur lequel on pose l'étiquette verte. On entre donc dans un paradoxe : les occidentaux veulent lutter contre les ravages provoqués par le marché et les innovations techniques par encore plus de marché et d'innovations. Nous nous ingénions ainsi à interferer de plus en plus sur notre écosystème, en prétextant sa réparation, mais de manière encore plus nuisible et agressive envers la nature. Les solutions proposées ne sont donc qu'une continuation des logiques existantes et une extension du capitalisme industriel plutôt qu'un vrai changement de modèle. Ce qui mène à une aporie programmée.
Afin de le démontrer, Hélène Tordjman étudie les nouveaux mécanismes mises en place par les gouvernements et les acteurs financiers pour répondre aux problèmes causés par la crise environnementale. Elle dissèque chacun des paliers de la marchandisation de la nature, de sa conception idéologique jusqu'à sa concrétisation, en passant par son calcul financier. L'économiste dénonce ainsi cette approche anthropocentrique et irréaliste et appelle à une nouvelle manière de procéder qui prendrait vraiment en compte la nature.
Cet ouvrage est dense, riche et détaillé. Je ne le conseillerais pas forcément à des néophytes mais il a le mérite d'être précis et complet. C'est un livre de qualité mais qui, je préfère le préciser, demande un vrai investissement.
Hélène Tordjman, dans cet ouvrage, nous montre les vrais enjeux qui se cachent derrière les nouveaux mots à la mode tels « croissance verte », « développement durable », « Green New Deal » ou encore « capitalisme vert ». Car, sous ces appellations connotées comme innovantes et progressistes, nous trouvons seulement une continuation du capitalisme sur lequel on pose l'étiquette verte. On entre donc dans un paradoxe : les occidentaux veulent lutter contre les ravages provoqués par le marché et les innovations techniques par encore plus de marché et d'innovations. Nous nous ingénions ainsi à interferer de plus en plus sur notre écosystème, en prétextant sa réparation, mais de manière encore plus nuisible et agressive envers la nature. Les solutions proposées ne sont donc qu'une continuation des logiques existantes et une extension du capitalisme industriel plutôt qu'un vrai changement de modèle. Ce qui mène à une aporie programmée.
Afin de le démontrer, Hélène Tordjman étudie les nouveaux mécanismes mises en place par les gouvernements et les acteurs financiers pour répondre aux problèmes causés par la crise environnementale. Elle dissèque chacun des paliers de la marchandisation de la nature, de sa conception idéologique jusqu'à sa concrétisation, en passant par son calcul financier. L'économiste dénonce ainsi cette approche anthropocentrique et irréaliste et appelle à une nouvelle manière de procéder qui prendrait vraiment en compte la nature.
Cet ouvrage est dense, riche et détaillé. Je ne le conseillerais pas forcément à des néophytes mais il a le mérite d'être précis et complet. C'est un livre de qualité mais qui, je préfère le préciser, demande un vrai investissement.
