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Critique de pleasantf


Le goût pour la gastronomie peut se manifester de deux manières : soit se contenter du seul plaisir de la dégustation, soit s'intéresser aussi à la recette. En ce qui me concerne, j'aime bien connaître la recette.

C'est un peu la même chose avec la littérature. Je ne dirais pas qu'il s'agit de recette mais Jean-Philippe Toussaint nous dévoile ici quand même un peu de sa tambouille - désolé pour le mot, je ne le veux pas péjoratif, disons alors 'processus créatif'.

Et cette ouverture de la cuisine au public nous fait découvrir ce qui doit bien se dérouler dans toutes les cuisines littéraires. L'écriture sort-elle en jet ou par un petit suintement continu et laborieux? L'acte d'écrire est-il ramassé dans le temps, compact ou au contraire discontinu, haché de longues pauses de respiration où l'esprit et l'imagination vagabondent ? L'écrivain travaille-t-il à partir de notes? La fiction est-elle un concentré inspiré des expériences vécues de l'auteur? Jusqu'à quel point faut-il corriger un texte, quand celui-ci est-il considéré comme achevé? Quel est le processus qui permet de plonger en soi comme un apnéiste pour aller chercher l'étincelle qui déclenche le jaillissement d'un texte ?

Hormis les processus à l'oeuvre dans la cuisine où se concocte la littérature, Toussaint nous fait partager son admiration pour quelques-unes de ses figures tutélaires : Dostoïevski et Crime et Châtiment , Proust, Beckett. Sans oublier son amitié pour son éditeur Jerôme Lindon.
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