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Critique de Zakuro


Zakuro
28 septembre 2021
Je tiens d'abord à remercier Léa du groupe PicaboRiverBookClub spécialisée en littérature américaine de m'avoir donné la chance de lire cet ouvrage dans le cadre d'un partenariat avec les Éditions de l'Olivier.

Cela fait quelques jours que j'ai refermé les dernières pages et je réfléchis encore aux mots que je vais poser sur ce récit autobiographique bouleversant de Natasha Trethewey traduit par Céline Leroy.
Son histoire lui appartient, et à elle seule.

L'écriture auréolée de justesse et de beauté se bat à sa manière contre les féminicides et les symboles confédérés du Mémorial Drive, la longue avenue traversant le coeur de la Ville d'Atlanta en Georgie.

Je l'ai lu rivée aux pages. Un chant d'amour posthume flamboyant, d'une infinie tristesse contenue et sans pensée vengeresse.

A l'aube de la cinquantaine et trente ans après le drame, Natasha Trethewey revêt les traits de la petite fille qu'elle était, née d'un mariage mixte entourée d'amour puis d'adolescente atrocement meurtrie pour raconter les années passées auprès de sa mère, Gwendolyn Ann Turnbough sauvagement assassinée par son deuxième ex époux le 5 juin 1985.

Une date marquée au fer rouge à partir de laquelle Natasha Trethewey remonte les années, raconte ses origines et le courage exemplaire de sa mère dans la vie de tous les jours et dans sa vie professionnelle au cours des années 70-80 à Atlanta.

J'ai été bouleversée par le drame. L'écriture profonde émeut par ses aveux de détresse, sa sincérité, la recherche de la vérité sous les silences. La voix lumineuse de Natasha Trethewey, grande poétesse américaine échappe au papier pour pénétrer les tréfonds de l'âme, « mettre des mots sur les maux » prend tout son sens.
La texture des mots de la confession et son authenticité génèrent un apaisement dans la douleur comme si Natasha Trethewey prenait de la distance nécessaire grâce à la résilience de l'écriture.

J'ai lu en une seule fois pour ne pas interrompre la voix intérieure de Natasha Trethewey, le sublime hommage à sa mère, Gwendolyn Ann Turnbough.

A lire absolument.

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