AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de paulmaugendre


A la terrasse du café où il essaie de passer inaperçu, comme toujours depuis sa naissance et même avant, le narrateur remarque le manège d'une belle brune. Il n'est pas attiré par les femmes, par les hommes non plus d'ailleurs, mais par la solitude. Il est effacé et invisible. Il travaille comme manutentionnaire dans un supermarché, souvent aux fruits et légumes et il possède son jardin secret.

Car notre narrateur cultive une seconde vie.

Il se définit comme un Psychopathe de l'amour, et il écrit des nouvelles, dans lesquelles il s'éclate, se montrant totalement différent de ce qu'il est dans la vie civile. Et ses textes paraissent dans une revue dont il est l'auteur-vedette, sous pseudonyme évidemment, ce qui lui permet d'amasser un petit pécule pour l'avenir.

Et cette belle brune attifée comme un garçon, il a remarqué son manège. Elle se conduit comme s'il fallait absolument qu'il la remarque. Elle ose même l'aborder pour lui demander du feu, et s'assied à sa table. Contre la flamme de son briquet il lui demande une cigarette, mais pas de whisky. Nous ne sommes pas dans un roman américain, genre Cigarettes, whisky et p'tites pépées, restons sobres.

Et elle commence à parler. D'elle surtout. de sa vie, de sa tante Renée qui vit dans le village. Et les cigarettes s'enchaînent les unes aux autres. Jusqu'au moment où il distingue comme une anomalie.

Ce serait un bon début de nouvelle, lui qui se délecte des situations dans ses écrits pour le moins incongrues, mais quel en sera l'épilogue ?



Une histoire simple qui s'entortille dans une atmosphère à la Simenon. Il ne se passe rien ou presque, et pourtant, c'est comme un volcan endormi. le calme est trompeur en surface mais à l'intérieur, ça bouillonne.

Frédérique Trigodet s'affirme de plus en plus comme un auteur en devenir, jouant sur les situations, les ambiances, les mystères de la vie. Et de la mort. Et je lui souhaite de continuer ainsi, dans des textes courts, plus percutants souvent que des romans. Ou alors des romans courts, plus dégraissés que les pavés encombrés de digressions inintéressantes.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          10



Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten




{* *}