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Critique de alouett


Sur le premier chemin, John Mc Mac, richissime personnage imbu de sa personne. Accompagné de Robert, son homme à tout faire, Mc Mac se met en route, bien décidé à récupérer les trois pièces d'or qu'il a prêtée.

Sur le second chemin, nous faisons la connaissance de Roselita le matin même où elle constate amèrement que le nuage à pain qui l'accompagne chaque jour s'est transformé en un « sacré bon sang de nuage à cailloux ». Après lui avoir donné un parapluie pour qu'elle puisse s'abriter, le vieux sage lui conseille d'aller parler au maître des nuages qui habite à l'autre bout du monde.

Sur le dernier chemin, H.Deuzio est atterré. Ce robot ne comprend pas comment il s'est retrouvé en si mauvaise posture. Cela fait des heures qu'il assiste impuissant à la lente dérive de sa barque. Sans rames, il est livré aux aléas du courant, paniqué à l'idée de tomber à l'eau.

Trois chemins pour quatre destins… leurs croisements sont nombreux et les personnages vont malgré eux interagir et influencer leurs aventures respectives.

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J'avais besoin d'un peu de fantaisie pour changer un peu de registre de lectures. J'en ai trouvé en écoutant les conseils de Louka (fiston qui – du haut de ses 8 ans – semble décidé à mettre son grain de sel dans mes lectures).

J'ai donc pris mon bâton de pèlerin et suis partie à l'assaut de cet album. L'originalité de cet ouvrage tient au travail réalisé par Sergio Garcia. La présentation est pour le moins surprenante. L'ouvrage s'affranchit des cases habituelles et reprend littéralement le titre pour proposer trois récits croisés. Ainsi, s'étalent en double page les récits retraçant l'épopée de chacun des personnages principaux qui se rencontrent sans cesse. Les illustrations permettent ainsi de profiter d'une lecture réellement ludique. J'appréhendais tout de même le côté illisible de la chose ; les chemins n'ont de cesse de se croiser et de se décroiser, confrontant systématiquement le lecteur à une hésitation passagère : quel sens de lecture prendre pour que la fluidité soit conservée ? Au final, aucun choix ne prévaut sur un autre et le sentier emprunté s'avère être systématiquement opérant. de fait, cela rend Les trois chemins atypique : aucun lecteur ne peut se targuer d'avoir suivi le même fil narratif que son voisin… chaque lecture sera une découverte permanente pour un même lecteur. Cet album me semble être accessible à un large public d'ailleurs, Louka n'a eu besoin d'aucune aide extérieure lorsqu'il a pris connaissance de cet album pour la première fois. Un album qui, au passage, le sensibilise à l'OuBaPo (Ouvroir de Bande Dessinée Potentielle) puisqu'il a été agréé par ce comité.

Le scénario de Lewis Trondheim quant à lui est assez simple et développe quatre individus aux personnalités très différentes. Leurs réactions contrastent ; elles se heurtent les unes aux autres mais le jeu des arrangements narratifs et la présence de rebondissements incessants permet au scénariste d'éluder la question des conflits et des tensions. En cela, j'ai retrouvé l'entrain que j'avais déjà fortement apprécié dans Lapinot et les carottes de Patagonie.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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