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Critique de Henri-l-oiseleur


Cette anthologie bilingue grec-anglais, achetée il y a des années dans une Fnac disparue, celle du boulevard Saint-Germain, qui était réservée aux livres étrangers (elle doit être remplacée aujourd'hui par une boutique d'électronique ou de loques à la mode), est l'illustration même du côté provincial et peu curieux de l'édition française. Constantin A. Trypanis et les éditions Penguin ignorent superbement, absolument, tous les préjugés universitaires qui plombent les études grecques, et n'hésitent pas à proposer, en livre de poche, une anthologie qui commence avec Homère et se conclut par Odysséas Elytis, né en 1911. Cela veut dire qu'il y a une unité de la culture et de la civilisation grecques, que la littérature grecque ne disparaît pas par enchantement (ni ne devient inintéressante) quand les poètes sont chrétiens, byzantins, et que l'aventure continue même sous les Turcs et après l'indépendance de 1831. le grec démotique des grands poètes comme Cavafy, Seferis, Ritsos, n'est pas moins grec que celui d'Homère ou d'Eschyle. La langue puriste des grands écrivains de Constantinople, au Moyen-Age, vaut bien Rutebeuf, Alain Chartier ou le Roman de Perceval. En bousculant les usages établis, l'anthologiste nous donne à voir une continuité que le grand Georges Seferis (dont tous les poèmes ne sont même pas encore traduits en français) s'est fait le poète, l'apologiste et le défenseur.
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