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Critique de Fandol


Après avoir publié plusieurs romans, Émilie de Turckheim a délaissé ce genre pour un récit qu'elle a bien fait de nous livrer en ces temps où la tentation d'intolérance et de rejet de l'autre, de l'étranger grandit.
Dans le Prince à la petite tasse, titre inspiré par un conte, elle détaille ce que sa famille a fait pendant neuf mois : accueillir chez elle un migrant, lui accorder une confiance absolue pour lui permettre de reprendre pied dans la vie et de retrouver une dignité bien mise à mal par des épreuves inimaginables comme tant d'autres humains en subissent.
Si tout cela se passe à Paris, dans un milieu assez aisé, l'expérience n'en est pas moins édifiante et passionnante dans le détail qui en est fait par l'autrice qui nous informe en même temps de son travail d'écriture.
Reza, Afghan qui veut qu'on l'appelle Daniel, a un titre de séjour pour dix ans. Il trouve du travail même si son expérience dans le bâtiment révèle des pratiques proches de l'esclavage. Sa vie est détaillée, ses absences aussi. Les attitudes et les réflexions des deux enfants sont aussi intéressantes et touchantes.
« Accueillir, c'est cuisiner, c'est acheter des légumes, les couper, les faire longuement revenir à l'huile d'olive. Accueillir, c'est ne pas se dépêcher. Ne pas bâcler la cuisine. » Émilie de Turckheim, ainsi, reconnaît tout ce que cet accueil implique et bouleverse dans sa vie quotidienne et c'est d'autant plus méritoire.
Pour finir, Daniel-Reza retrouve la confiance et c'est une très belle histoire pleine de générosité, d'humanité qui ne gomme pas les difficultés, les doutes, les interrogations.
Soulager la misère humaine, réussir à redonner confiance à une personne qui a fui la guerre, la famine, la misère, c'est un bel et magnifique exemple !
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