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Critique de leCabasdeZa


Ce genre de début inaugure généralement un branle-bas des habitudes, une explosion de curiosité, en un mot un joli bazar. Mais sans bazar, pas d'histoire, alors ne nous plaignons pas qu'au réveil, on trouve des poissons plantés dans le sable, comme tombés du ciel.
Les habitants de la ville épient, espionnent, traquent. Et à la méfiance succède l'hostilité lorsqu'on découvre la provenance de la pêche miraculeuse. Les apprentis sorciers se mettent au travail, pour leur plus grand malheur. Les citadins, dérisoires manipulateurs de manettes, seront finalement rattrapés par le vent et les nuages.
Imaginez un monde où seul le végétal aurait échappé au bidouillage humain. Un fouillis organisé et froid où les moutons ont un je ne sais quoi de mécanique, où même les poissons sont gagnés par la ferraille. Là où d'autres auraient tracé des bords de mer ombrageux, des paysages maritimes, Einar Turkowski préfère nous laisser imaginer la ville à partir de détails, steampunk gris et léché, virtuose, fragile, gagné par le sable. Il ne résiste pas à la tentation de nous offrir une planche naturaliste et mécanique tout à fait réjouissante qui mêle oiseau, poissons et machines hasardeuses.
Je suis toujours épatée par l'art de Turkowski à manier le gris - mis en valeur par le blanc du papier et le soin de l'édition. Il soigne le détail jusqu'à l'obsession, mêle mécanique et nature en laissant le lecteur décider qui des deux aura le dessus.
Lien : http://le-cabas-de-za.over-b..
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