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Critique de tristantristan


La traduction de cet ouvrage le rend plus facile à lire que le précédent d'Amos Tutuola "L'ivrogne dans le brousse". En effet, Raymond Queneau, dans le premier avait sans doute voulu être très fidèle aux mots et rendit une traduction disons "hachée" à la lecture. Ici, nonobstant le fait que l'auteur écrive dans un anglais très particulier, souvent calqué sur sa langue maternelle, le Yoruba, la traductrice a sans doute préféré, avec bonheur, une traduction lisse à une traduction trop fidèle. On retrouve dans cet ouvrage des thèmes déjà présents dans "L'ivrogne dans le brousse": la magie, la sorcellerie, les arbres qui ont des trous qui ouvrent sur des univers parallèles, l'exode et la quête, la fuite du village où le héros a pris femme etc... le texte est très agréable à lire et évoque un univers à la Gulliver. On peut le voir comme un conte pour enfants, comme la retranscription de palabres sous le pacanier où sont narrées des scènes invraisemblables mais qui ont toutes une morale ou un sens (de la vie). On peut aussi le voir comme une représentation d'existence avec ses étapes et ses évènements qui en constituent les aventures qui forment l'expérience. On peut aussi y voir l'allégorie de l'esclavage puisqu'au début de la narration les deux petits frères tentent d'échapper à une razzia et, si l'un est pris, l'autre va devoir affronter des péripéties et des peuples de fantômes (donc des êtres différents) qui lui voudront du mal ou du bien mais chercheront toujours à aliéner sa liberté. Peut-être même y verrez-vous un autre sens, -si toutefois il doit y en avoir un-, à ce texte rafraîchissant et très agréable à lire.
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