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Critique de Carole94p


Depuis le temps que je voulais découvrir La passeuse de mots, j'étais plus que ravie de me lancer dans cette lecture. Il faut dire que je ne voyais que de très bons avis et je l'avoue, je suis particulièrement fan des teasers de notre couple d'auteurs. L'ambiance qui s'en dégageait m'interpellait énormément.

Dans le royaume de Hélios, un traité régie la magie et son utilisation. Mais les rebelles ne sont pas de cet avis et comptent bien renverser la famille royale et leurs alliés. Arya, passionnée de livre va apprendre qu'elle est une passeuse de mots lors d'un coup d'état des plus étranges. Dans sa quête, elle va apprendre que chaque mot a du pouvoir et pourrait bien changer le destin de tous.

Lorsque j'ai commencé ma lecture, j'étais donc plus que ravie de découvrir enfin l'univers de la passeuse de mots. L'ambiance qui avait l'air de s'en dégager me faisait plus qu'envie et j'étais hyper enthousiaste. On ne pourra le nier, notre couple d'auteurs peaufine les décors et mettent en place leur histoire en prenant le temps de développer tout cela. On sent la recherche et la volonté de proposer quelque chose de construit mais cela cause quelques problèmes de rythme. En effet, les cent premières pages sont extrêmement lentes et la suite n'a pas réussi à me tenir en haleine. Arrivée à la moitié de ce premier tome de la passeuse de mots, je tournais les pages sans convictions. Il faut dire qu'Arya est vraiment dans l'apprentissage de son rôle de Passeuse de mots et certes cela peut paraître plus réaliste d'y aller doucement mais... pour un premier tome de sept cent pages, ça peut vite devenir long. D'autant que je trouve qu'on ne ressent pas l'urgence de la situation. Au début du roman, il y a tout de même eu des attaques et une famille disparues et en partie tuée. Mais au final, Arya continue son petit bonhomme de chemin, en prenant son temps (du moins c'est la sensation que cela donne). Je trouve qu'il manque le côté "dangereux", menace réelle sur l'héroïne dans l'histoire.

Côté personnages, nous faisons la connaissance d'Arya, de sa famille (adorable, soit dit en passant) et notamment du Prince Aidan. Qu'on se le dise tout de suite, j'ai détesté ce prince. Pour tout vous dire, j'ai trouvé qu'il se posait trop en victime. Rejeté par son père (le roi), à l'écart de sa famille et solitaire, il peut néanmoins compter sur l'amitié sans faille d'Arya. Mais au final, il ne fait que se plaindre et cracher au visage ce qu'Arya a (une famille) et lui n'a pas. C'est tout de même assez culotté pour un Prince je trouve. Et puis, sa brève rébellion au début du roman à cracher son venin sur Arya avant de finir en mode : je craque pour toi. Mouais, non, son personnage m'a donné envie de le claquer et l'oublier.

Le soucis, c'est qu'Arya n'a pas compenser mon aversion pour le Prince car je n'ai vraiment pas accroché à son personnage. En fait, j'ai trouvé qu'elle vivait trop dans sa bulle, couvée par ses proches, un brin naïve sur ceux qui l'entour et terriblement fragile (tant physiquement que moralement). Alors on peut se dire que cela change un peu des personnages qui ont du répondant dès le début mais... elle pleure un peu trop sur son sort à mon goût. J'avais envie de la secouer. Fort heureusement, après une centaine de pages supplémentaires, débarque Killian, l'homme masqué. J'ai plutôt bien accroché à son personnage à son arrivée. Son personnage regorge de mystère, ce que j'apprécie fortement mais surtout, il vient bousculer notre demoiselle en la poussant dans ses retranchements et en ne se comportant pas comme avec une petite chose précieuse.

La dynamique entre les deux personnages m'a aidé à progresser dans ma lecture mais a vite été de nouveau ébranlé par l'arrivée d'un troisième personnage puis d'un quatrième (qui m'a, là, fait décrocher totalement). Arya était de nouveau considérer comme la jeune femme fragile qu'on doit absolument protéger et en prime par deux hommes qui jouent les coqs constamment. Alors au début, cette prise de bec est drôle mais très vite cela devient trop.

Après avoir dépassé la moitié du roman, je continuais ma lecture sans avoir envie de la poursuivre. Terriblement déçue d'être déçue, je n'y arrivais plus du tout. C'est dommage car, sur le papier, l'histoire de la passeuse de mots avait tout pour me plaire. Mais en pratique, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et le rythme du récit est bien trop lent pour me tenir en haleine et me donner envie de poursuivre l'aventure. J'ai donc été lire les derniers chapitres, pour tenter un ultime essai en me donnant envie de poursuivre mais non, ça n'a pas suffisamment éveillé ma curiosité pour aller au bout de cette lecture. C'est dommage mais malheureusement, cela arrive. Et encore plus quand j'ai lu dans d'autres avis, que la dernière partie était la meilleure.

En conclusion, je suis totalement passée à côté de la passeuse de mots. J'y croyais tellement que finalement je ressors déçue de ne pas avoir réussi à l'apprécier. Je ne doute pas qu'il séduira d'autres lecteurs comme il a déjà réussi à le faire, mais ça n'a pas été mon cas.

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