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Critique de jamiK


C'est un récit d'apocalypse, six jeunes adultes se retrouvent invités dans une villa de luxe au bord d'un lac, ils découvrent que le reste du monde brûle dans une fin du monde horrible. Ils sont les seuls survivants, chance ou malchance. Des personnages bien campés, un suspense fort, un huis-clos étouffant, l'enfermement, les clans qui se forment dans ce petit groupe, ils sont beaux, dynamiques, il y a de la technologie, du mystère… tout un paquet de bonnes idées reprises à droite à gauche, comme le Dôme de Stephen King par exemple. On se retrouve donc avec 10 individus coincés dans cette villa et son environnement, où il est question de vie ou de mort, sans possibilité de sortir.
Le dessin est réaliste, efficace, volontairement excessif, le cadre est trop beau, l'horreur du dehors trop horrible.
Il y a tous les ingrédients pour un thriller de haute volée, des éléments très actuels, dans l'aire du temps, c'est même un peu trop gros.

Et en introduisant dans son récit tous les ingrédients à la mode, l'auteur nous prend à parti, nous flattant avec ce qu'on a envie de lire, c'est comme le résultat d'un brainstorming sur un scénario écrit dans un court d'écriture de roman.

Mais je suis sûr que l'auteur n'est pas dupe : Toutes les ficelles sont là, mais c'est aussi le sujet de l'histoire, il y a même une certaine ironie puisqu'il nous donne la recette de son récit, il nous montre l'armature, les schémas de construction, les fiches de personnages. Il nous laisse errer entre la réalité et la fiction, leur aventure est-elle réelle, ou est-ce une mise en scène, ce qu'ils vivent est-il une épreuve ou sont-ils un échantillon sauvegardé de l'humanité

On se retrouve confronté à une suite de mises en abîmes gigognes, le personnage central est lui-même le scénariste de ce que vivent les autres personnages, même dans les flashbacks, et chacun des protagoniste en est aussi l'auteur. Ce qui leur arrive est la fin du monde imaginée par l'une d'entre eux dans un flashback, et ces flashbacks en sont-ils vraiment puisque régulièrement, ces moment avec le personnage démiurge sont effacés, l'existence de chaque scène est mise en doute, et le scénario semble se créer de lui même, comme par un intelligence artificielle, ou que nous, lecteurs, étions le créateur de la fin du monde.

Voici un premier tome plutôt vertigineux, un vertige jubilatoire, une lecture joyeusement sado-maso, un récit sans surprise surprenant. J'ai hâte de découvrir la deuxième partie.
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