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Critique de FrancoMickey


Je régale en ce moment n'est-ce pas ? Deux critiques en même pas une semaine, même moi je m'épate. Que voulez-vous c'est le printemps. La motivation d'écrire des critiques me revient, même si je l'avoue, vous me manquiez. Enfin pas tous, mais certain(e)s. Les vrai(e)s sauront.

Mais passons aux choses sérieuses voulez-vous ? Il y a deux ans, avant mon voyage dans un univers parallèle, je visais le top 20 dans la catégorie « comics ». Bon évidemment, de l'eau a coulé sous les ponts, j'ai l'impression que certain(e)s énergumènes qui mangent et dorment dans des bibliothèques H24 ont rejoint la communauté, du coup j'ai été obligé de revoir mes ambitions à la baisse et de ravaler mon amour propre. Ah ces maudits campeurs de bibliothèques, les bougres. Bref, je vise désormais le top 50. Alors il faut s'y mettre il y a du boulot.

Le premier tome de « The Nice House on the Lake » m'a tapé dans l'oeil cet hiver, lors d'un bref safari au sein de la Fnac. Je vous rassure, il n'y avait pas de session « saut d'obstacles pour vos amis à quatre pattes » organisée à la Fnac ce jour-là, il y avait juste, comme souvent, une faune, comment dire, « très dense ». Vous voyez les campeurs qui confondent la Fnac avec leur salon ou leur chambre, les stressés du bocal qui posent 50 questions au vendeur si bien que ce dernier ne sait même plus où il habite après, celles et ceux qui lisent le synopsis quatre fois pour être sûr d'avoir bien tout imprimé, ou encore les fétichistes qui caressent les couvertures frénétiquement pendant de longues secondes ? Eh bien voilà.

Je reprends. La couverture m'a d'emblée séduit avec ses airs d'aquarelle empreinte de sublimes tonalités bleutées. Et pourtant, je suis le premier à me revendiquer hermétique au marketing contemporain puant, mais lorsqu'il s'agit de livres, je ne réponds plus de rien. En parlant de férus de livres (désolé les aficionados du numérique mais pour moi c'est un non catégorique), y a-t-il dans la salle parmi vous des tordus qui se complaisent à feuilleter l'ouvrage, au premier contact physique, en humant l'odeur qui émane des pages ? Rassurez-moi, je n'ai pas besoin de consulter un psy hein ? HEIN ??! Bon je me calme, il faut ménager son coeur, et ce à tout âge.

En fin de compte, cette intrigante couverture m'a amené à cette lecture. Voilà. Finalement c'était assez simple. Et derrière, quelle lecture, mais quelle lecture. Les planches sont d'une beauté hypnotique, avec ce coup de crayon à la fois grossier mais parfaitement maitrisé, qui confère une ambiance pesante, en même temps qu'une aura mystérieuse, aux bulles du comics. Mais le véritable coup de Maître, avec un M majuscule, revient à James Tynion IV, que l'on ne présente plus dans l'univers de la BD ricaine. L'histoire est tout bonnement fantastique, bénéficiant d'un postulat de base à la puissance inouïe et au traitement progressif habilement mené, avec en prime des personnages incroyablement écrits.

Oscillant tantôt entre noirceur et mélancolie, tantôt entre amour, colère et haine, l'incroyable dimension psychologique des personnages vous fera passer un délicieux moment de lecture. Je n'insiste pas trop sur l'univers post-apocalyptique qui n'est finalement qu'une toile de fond en filigrane : amateurs de science-fiction ou pas, vous devriez y trouver votre compte car il s'agit avant tout d'une aventure humaine, avec son lot de péripéties en tous genres.

Je ne vous fais pas un dessin hein ? C'était de la bombe atomique quoi. Je vous recommande donc chaudement (et froidement) ce comics et je vous retrouve bientôt pour le tome 2. Fin du game. Cheers. Ou xoxoxo pour les intimes, mais juste pour eux hein.
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