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Critique de yanndallex


Dans un premier lieu, je tiens à remercier profondément Babelio et les presses de la cité pour m'avoir offert ce magnifique ouvrage.

Cet opus est donc le 3eme de la série et couvre les années 1953 à 1955 de la vie, et du travail, d'Uderzo. Les deux premiers étant pour les années 1941 à 1951, puis de 1951 à 1953.

Ce volume nous décrit deux années de vache maigre de la vie d'Uderzo, de ses choix et ses travaux réalisés pendant ce laps de temps.
On y apprend notamment qu'il était un bourreau du travail (il était régulièrement à l'oeuvre de 5h du matin à minuit), il enchainait les planches et les illustrations à une cadence infernale, au point que des années après, il ne se rappelle plus de ce qu'il a pu dessiner.
Mais il était heureux dans son cocon de périphérie parisienne avec sa femme Ada.
On apprend aussi que l'une de ses passions était l'automobile. Il prendra même le parti d'intégrer sa voiture dans une illustration.

On connait tous Uderzo comme le papa d'Astérix et Obélix mais il s'avère qu'avec son ami René Goscinny, il a créé bien d'autres séries moins connues dans lesquelles on y voit les prémices du trait du célèbre héros.
Pour ne citer que trois récits inclus dans l'ouvrage, nous avons donc Belloy : « le Baron maudit », Jehan Pistolet « l'espion » ou Luc Junior « Les Bijoux volés ».
Jehan Pistolet et Luc junior ayant été réalisés avec René Goscinny, et plus surprenant Belloy avec… Jean-Michel Charlier !
Et là encore, on s'aperçoit donc que la collaboration avec Jean-Michel Charlier ne s'est pas arrêtée à cette histoire.

Ce livre nous offre des archives de quotidiens tels que « la Wallonie » ou bien « la libre Belgique » avec des illustrations au style très réaliste !
On y découvre donc aussi un récit complet au style totalement réaliste avec toujours René Goscinny au scénario : Bill Blanchart.

Pour la petite anecdote, le personnage de Luc Junior, petit journaliste au grand coeur aventureux, a vu le jour dans les pages de « la libre Junior » à la demande de Yvan Cheron (patron d'international presse à l'époque), pour concurrencer évidement le succès de l'époque paraissant dans le petit vingtième : Tintin. Et Uderzo n'était pas un grand fan de Tintin.

Uderzo s'inspirait aussi de son quotidien pour les illustrations, et n'utilisait que très peu de modèles comme support !
Il aimait aussi beaucoup se mettre en scène comme une forme d'humilité et d'autodérision, et l'anecdote sur la caricature d'Yvan Cheron dans l'un des épisodes de Luc Junior est juste formidable !

En bref, ce livre, qui se lit indépendamment des autres de la série est une merveille pour tous les fans d'Astérix et des travaux de son géniteur.

Encore un gros et grand merci !!!
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