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Critique de Allantvers


Redécouverte de Sigrid Undset sous un angle complètement différent du médiéval Kristin Lavansdratter, et qui me convient mieux même si, plus commun, il interroge sur l'attribution du Nobel.

L'âge heureux? celui de la jeunesse bien sûr, de ses projets, de ses illusions, de sa capacité à ne pas vouloir tenir compte des obstacles et les cul de sac auxquels peuvent mener les projets les plus chers.
Le projet d'Uni, jeune femme à l'esprit indépendant et déterminé, est de s'extraire de la triste et miséreuse vie tracée devant elle par le théâtre : aller à la ville, devenir actrice, gagner sa vie en autonomie, aux côtés d'un mari aimant et tolérant. Ce n'est pas le courage qui manque à Uni, mais toute l'énergie qu'elle mettra à pousser sa roue ne suffira pas à faire contrepoids aux carcans sociaux qui pèsent sur les femmes dans la société norvégienne des années trente.
Le thème de cette longue nouvelle est somme toute assez banal en matière de postulat féministe, l'écriture pas particulièrement saillante, et pourtant il y a une rage chez la jeune Uni couplée à une forme d'innocence qui font que l'on s'attache à elle, à son ambition, son ascension...et son plafond de verre.

Plus piquante et amère est la seconde nouvelle centrée sur un personnage plus contrasté, un homme usé au passé de bambocheur mais qui veut travailler, à la colle avec une femme qui l'entretient mais qui chérit au-delà de tout leur enfant commun, et que son fils, quand il vient lui demander une nouvelle fois de l'aide pour trouver du travail, va renvoyer à sa condition de raté misérable. Cet homme, l'atmosphère de pauvreté de son environnement dans lequel il apporte du soleil, la tendresse infinie pour sa fille, tout cela m'a touchée. Mais pas éblouie.
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