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Critique de SamSam42


A dire vrai, la couverture me rebutait, clairement. Me passant même l'envie de lire la quatrième.
C'est en vérifiant son état au retour d'un prêt que j'ai eu l'occasion de l'ouvrir ; et là, surprise , les illustrations - sans être à mille lieux de ce que l'on nous présente - sont beaucoup plus accessibles. L'avis ici-même de LePamplemousse, a fini de me convaincre.
A l'image de "Simone et moi" que j'avais adoré, nous partageons ici le quotidien de l'autrice sur plusieurs années. Celle-ci est rongée par une douleur insondable, sans nom et presque sans explications. Car la dépression est une maladie qui se loge là, sans raison et se repaît de tous les petits malheurs qui passent, elle est sans début ni fin, au point de devenir partie intégrante de la personnalité de celui ou celle qui l'héberge.
Le quotidien de l'autrice donc, c'est de survivre, chaque jour un jour de plus. Se battre contre des démons invisibles qui la torturent, avec des armes dérisoires. C'est aussi tout faire pour se lever, quand elle le peut. Quand elle ne le peut pas, accepter d'être sans vie et sans espoir.
Les addictions quand à elles, semblent le seul refuge, la seule échappatoire au tourbillon de noirceur qui l'emporte. Et puis quand une lumière s'allume au loin cette question, sans tout cela, qu'est-on encore ?
Emmi Valve ne prétend pas comprendre son mal, même si elle va mieux. Ce qu'elle nous propose c'est de reprendre le cour de sa vie, son enfer - étape par étape - pour disséquer ses obsessions et tenter de donner un sens à tout cela (ou au contraire accepter que ça n'en n'ai aucun).
C'est un texte dur aux images torturées mais donne à voir ce que l'on ne peut deviner, imaginer.
Un ouvrage indispensable pour ceux qui se questionneraient sur les troubles mentaux où qui ne parviennent pas à la comprendre. Ici, pas besoin d'une grande empathie pour hurler de rage ou de désespoir, auprès d'Emmi.
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