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Critique de 4bis


Merci aux éditions la croisée et à Babelio de m'avoir offert ce livre. J'ai beaucoup aimé la matité très colorée de sa couverture où se superposent d'éblouissantes créatures marines sur un fond noir. Ca m'a un peu rappelé l'esthétique des planches de botanique ou les cabinets de curiosités avec une petite touche pop multicolore en plus. Alléchant !
Bon, il faut par contre bien l'avouer, je n'ai jamais vraiment trouvé le lien entre le contenu du roman et cette belle illustration. Ma lecture a croisé des baleines, des migrations de cachalots et quelques dauphins mais rien qui s'apparente aux jolies représentations colorées de la couverture.
Ca ne m'a pas empêché de rentrer facilement dans l'histoire : La perspective imminente de son mariage avec Liam permet à Evie de brasser un flot de souvenirs (et même une improbable prolepse) qui relient cet événement à son histoire et aux personnages dysfonctionnels qui la composent. Une mère fascinante et absente, un père merveilleux et toxico, une amie de la même trempe et le cadre sauvage, paradisiaque d'une île régulièrement submergée par d'abondantes tempêtes.
Le roman se présente comme un pèle mêle de différents bouts de narrations avec parfois une adresse au lecteur comme s'il était Evie et parfois une classique énonciation à la 3e personne. le tout selon une succession de jours et de saisons sans aucune linéarité. Ces bonds et retours en arrière piquent de leur étrangeté la curiosité du lecteur tout en même temps qu'ils expliquent certains mystères que d'autres fragments installaient avant. Un peu comme un puzzle dont on aurait éparpillé les pièces tous azimuts.
Au final, à rattacher ceci avec cela et à remettre la chronologie d'équerre, on se retrouve avec une intrigue cohérente et à peu près complète. Ce morcellement ambitionne peut-être d'être compris comme une métaphore de l'existence parcellaire d'Evie, des variations inopinées mais récurentes du climat sur l'île ?
C'est surtout un moyen sûr de donner un rythme à la narration, de retarder le moment de l'ėlucidation. Et je ne crois effectivement pas que l'histoire racontée serait bien palpitante sans ce procédé.
Les personnages se ressemblent tous : incapables d'aimer et de prendre soin de quiconque, ils sèment douceur et chaos au gré de leurs indomptables mouvements d'humeur comme autant de tornades dévastatrices.
Après des romans comme Là où chantent les écrevisses et Betty, j'ai donc retrouvé en Evie un personnage féminin meutri par son environnement familial proche, façonné par une nature sauvage mais belle. Un de ces personnages à la resilience revêche mais splendide que l'on ne peut que plaindre et admirer... Une fois de plus...
Mouais....
Ca et le montage de l'intrigue façon kaléidoscope sous LSD, m'ont un peu trop fait sentir le procédé et finalement, je ne suis pas certaine que ce roman ait réellement une grande portée. Il est astucieusement combiné et propose un agréable moment de lecture. C'est déjà ça.
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