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Critique de Tostaky0


Voici une de mes découvertes de la rentrée littéraire, à une époque où la littérature semblait encore indispensable à notre société dans une période troublée. Hélas, l'actualité nous montre aujourd'hui que certains pensent différemment, mais cela est un autre débat.
J'ai donc eu l'occasion, sur un salon, de rencontrer et d'échanger avec Jean-René van der Plaetsen l'auteur de ce roman qui a su, lors de notre conversation, éveiller ma curiosité.
Le métier de mourir, un titre qui suscite bien des interrogations, en tout cas, pour ma part, je me demandais bien à quoi il faisait allusion.
Van der Plaetsen nous éclaire bien vite, son "héros " est un soldat.
Oh, lui, ne se prend pas pour un héros, plutôt pour un survivant.
Adolescent il a échappé à la mort dans un camp de concentration, puis il a connu la légion en Indochine, il fut soldat de Tsahal (l'armée israélienne) et aujourd'hui (enfin, en 1985), il se retrouve commandant d'une poignée d'hommes pour l'Armée du Liban-Sud  sur un check-point,  à Ras-el-Bayada à la frontière avec Israël.
L'auteur va nous faire passer trois jours dans l'ombre de cet homme mystérieux qui semble avoir un lourd secret.
Un jeune soldat français, fraîchement arrivé, va tenter de savoir qui est ce Belleface qu'il admire. le vieux, c'est ainsi qu'il l'appelle, prend cette jeune recrue sous son aile et à bien l'intention de lui enseigner l'art de la guerre et surtout le mettre en garde sur les dangers qui les entourent.
Sous la plume de van der Plaetsen, les personnages vont se dévoiler. Lentement, mais ça, c'est la chaleur, il sait nous la faire ressentir, comme il sait faire monter la tension du lecteur.
Il y les personnages, bien sûr, mais il y a aussi l'ambiance. Nous sommes dans une région particulière. La mort rôde,  c'est palpable.
On sent bien qu'il va se passer quelque chose, mais comme dans la vraie vie, on ne sait pas quoi, ni quand.
Certes, le rythme de la narration peut perturber, mais encore une fois, c'est parce que l'écrivain tient compte du contexte et du climat. Une région isolée, un soleil de plomb, la Méditerranée, quelques hommes armés, une atmosphère presque trop calme....
L'auteur, dont l'expérience de casque bleu a certainement nourri ce récit, raconte ici, quelques jours de la vie d'un homme qui, me l'a-t-il avoué, a réellement existé.
De ces lectures que l'on n'attend pas forcément mais qui viennent enrichir votre bibliothèque.




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