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Critique de fklevesque


"Le métier de mourir" est un ouvrage exceptionnel de justesse mettant en scène un baroudeur d'origine polonaise, rescapé du camp de Treblinka, a servi dans la Légion étrangère en Indochine avant de rejoindre, comme colonel, l'armée israélienne avec laquelle il a fait toutes les guerres de l'État hébreu.

Cet officier supérieur, qui n'a pas eu d'enfant, se prend d'amitié pour Favrier, un jeune volontaire français enrôlé dans l'Armée du Liban Sud (ALS) et qui pourrait être son fils. le colonel Belleface souhaite lui transmettre son expérience, son savoir, et il sait que cela passe par l'exemple et la générosité. de son côté, fasciné et intrigué par le « vieux », Favrier parvient peu à peu à le faire parler, devinant que derrière sa force et sa sagesse se cache un secret douloureux.

Au fil du roman, l'énigme de la vie de Belleface va se dévoiler, Quant à Favrier le catholique, s'il sait que cette région est le berceau des trois religions révélées et qu'il en cherche des traces – à l'instar des versets bibliques qui parsèment ce roman –, il n'en trouvera pas d'autres que la sienne, à jamais gravé dans le sable de l'enclave.

Honnêtement, je n'ai pas pu décrocher un instant du huis clos mettant face à face des hommes différents mais si semblable quelques part. Jean-René VAN DER PLAETSEN utilise des mots toujours justes pour décrire des personnages on ne peut plus vrais et intérieurement tourmenté par une quête intérieure. Des hommes seuls et épris d'idéaux. Des combattants sachant trouver Dieu chacun dans sa foi mais sur un même chemin transverse qui leur permet de vivre l'âme du Liban, terre merveilleusement empreinte de Sacré.

La guerre du Liban décrite transcende l'approche que l'Occident lui a toujours accordée. On le perçoit nettement lorsqu'on entend le colonel Belleface dire« En France, vous ne pouvez concevoir ce qui se trame ici car vous ne savez pas de quoi sont capables les Palestiniens ni les chiites du Hezbollah » sans que le jeune Favrier ne puisse répondre. « le Hezbollah n'est qu'un avant-goût de ce qui nous attend. Nous sommes là pour protéger les frontières du monde occidental en attendant que les nôtres ouvrent les yeux », lui confie, comme en écho, Belleface.

A lire d'urgence
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