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Critique de alexandrabaryton


C'est une chronique particulière pour moi car il s'agit d'une collaboration entre une merveilleuse rencontre, l'autrice Virginie Vanos et le talentueux photographe, Marc Naesen. Comme je vous en avais parlé sur les réseaux sociaux, j'ai participé à l'élaboration de la couverture de ce livre ! Mais où est-elle ? > Vous voyez le bras qui enlace la femme en blanc ? Et bien c'est le mien ! (qui a dit qu'il fallait faire la couverture de Vogue pour être reconnu ? lol).
Ce fut une expérience juste magique en très bonnes compagnies, qui se concrétise par l'écriture de ma chronique gourmande, qui je l'espère, vous plaira, autant que j'ai pris plaisir à lire Negombo.

! SP ! Negombo, de l'autrice Virginie Vanos, 91 pages officielles, auto-publié en juin 2019. Son roman (et tous les autres) sont disponibles en versions brochée et électronique sur les sites de la Fnac et d'Amazon.

Mon résumé :

Récit du voyage : Jenny est une femme de 32 ans, et a une belle situation. Si lisse, qu'elle lui aspire toute énergie et l'enlise dans les tréfonds de l'angoisse et de l'ennui.
Après son divorce plutôt tumultueux dont elle garde des séquelles psychologiques et physiques, elle part vivre au Sri Lanka, terre promise, où elle fera la rencontre de plusieurs personnes.
Un récit de voyage ? Pas seulement. Un roman d'amour et d'amitié ? C'est bien plus que cela. Découvrez comment une autrice devient actrice de sa propre vie…

Ma chronique :

Comme le résumé de la quatrième de couverture l'indique, nous partons pour le Sri Lanka. Mais avant, j'aimerai m'attarder sur la mélancolie que j'ai ressenti au début de ma lecture. J'y découvre Jenny, une femme dont l'apparence et la situation semblent plaire au plus grand nombre, mais qui apparaît au lecteur comme vidée de toutes émotions. Devenue léthargique à cause d'un mariage qui ne lui réussit pas, la jeune femme, pourtant si ambitieuse et mordant auparavant la vie à pleine dent, voit son moral perdre le feu qui lui impulsait autre fois, la joie de vivre.

La manière dont l'autrice nous entraîne dans ce tourbillon d'angoisse, de pression, de laisser-aller, m'interpelle profondément. Je ne peux m'empêcher de penser à toutes ces personnes qui vivent la même chose (ou presque) et qui se demandent s'ils ont encore un avenir. Comment garder une image positive de soi lorsque tout vous semble perdu d'avance ? Comment réagir à la violence physique et psychologique que l'on vous lance et qui percutent votre coeur et votre estime de vous, tel un poignard bien aiguisé ?

Parce-que partir semble être la seule échappatoire, son avenir, Jenny le vivra à Negombo, loin d'un environnement devenu toxique et anxiogène. Je me demande si le manque de soutien pousse à la fuite ? Mais est-ce simple de tout quitter et de repartir de zéro ? Comment en avoir le courage ?
Ce qui pousse Jenny à la fuite est donc le harcèlement qu'elle subie, suite à son divorce. Un thème fort, qui peut avoir de lourdes conséquences sur l'identité d'une personne, comme nous le montre l'autrice à travers ce roman.

Moi qui d'un ordinaire réticente à découvrir davantage ce pays, je fus surprise d'y découvrir à travers la plume poétique et sensible de l'autrice, des paysages à couper le souffle. Mon rythme cardiaque s'accélérant et s'émerveillant, je rencontre à travers les yeux de Jenny, plusieurs personnes, qui chacune à leur façon vont poser une pierre à l'édifice de la reconstruction identitaire de Jenny.
Je souligne sa complicité d'avec son éditeur avec qui elle noue de fortes relations amicales. J'apprécie sa patience, son professionnalisme et son soutien à toute épreuve.
Très vite, je me prends d'affection pour la protagoniste principale. Son détachement de la vie la pousse de façon paradoxale à se révéler être une jeune femme dynamique et ambitieuse, qui se donne les moyens de remonter la pente, pas à pas, malgré avoir vécu pendant quatre longues années sous silence et mit ses ressentis au placard.

Mais que serait un récit de voyage si l'amour n'y pointait pas le bout de son nez ? C'est ainsi que nous faisons la connaissance d'Asanka, un jeune sri-lankais, dévoué, amoureux mais un tantinet possessif. Comment concilier alors, amour, confiance et indépendance ?

Les chapitres sont court et saisissants. Ils nous entraînent dans un voyage passionnant où les questionnements rythment nos ressentis, comme des respirations saccadées.
Un rappel aux différences culturelles et sociales vient en toile de fond, nourrir le voyage de Jenny, la poussant à affronter ses peurs.

L'autrice nous plonge à travers Negombo, dans une ambiance sombre, émotive, charnelle et pleine de compassion et de peur. La plume de l'autrice se veut étonnante, honnête et grave. Je ressens comme une invitation à la confidence qui me plaît beaucoup. On baisse les masques pour découvrir une histoire vraie, authentique. Je suis démesurément fière d'avoir participé à la couverture d'un livre aussi bouleversant et majestueusement écrit. Quand on y regarde de plus près, on se rend compte qu'une image parle beaucoup. Ici nous sommes à moitié dans le flou et à moitié sûr de nos mots, de nos ressentis. Si je devais émettre un seul petit bémol, ce serait le manque de peaufinement au niveau de la mise en page de l'ouvrage.

Le mot de Virginie
Jenny est comme mes autres personnages, un énième alter ego. Ce roman fut aussi dur à écrire pour moi que le Spectateur, tant il m'est intime, personnel et profond. Mais pour rien au monde, je n'aurais reculé devant cette épreuve d'auteure que je me suis sciemment infligée.

Et vous l'avez-vous lu ? Si oui, qu'en avez-vous pensé ?
Qui êtes-vous ?

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Un immense merci à Virginie pour m'avoir fait découvrir son dernier roman et de m'avoir inclue dans la concrétisation de sa page de couverture ! J'en garde un souvenir impérissable !
Lien : https://despapiersmaches.wor..
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