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Critique de dancingbrave


Que cette lecture m'a attristé.
Non pas par le style de Fred Vargas qui est des plus plaisant, ni par le contenu dont j'avais déjà partiellement conscience, mais par notre triste état d'être humain.
incapables de sortir de notre conditionnement sociétal, incapables de révolutionner notre système capitaliste basé sur le consumérisme infondé...

Oui Fred Vargas a ce talent de rendre cette lecture qui pourrait être ardue et rébarbative, plaisante et parfois même amusante.
son invention du logiciel censeur d'écriture est source de reparties dignes d'un échange Adamsberg-Danglard.

Alors tout y passe, qui me désespère d'être humain :
Les gaz à effet de serre
Les élevages industriels
La consommation excessive de viandes rouges délétères qui en découle
L'irrigation des cultures, stupide, appauvrissant les ressources en eaux potables ou salinisant les terres


Mais à chaque fois l'auteure propose des solutions qui seraient techniquement applicables à la condition, soit que le système capitaliste, productiviste, mercantile, formatant et aliénant disparaisse brusquement – ce qui me paraît peu probable – soit que les états imposent ces solutions aux industriels ce qui suppose de leur part de ne plus céder aux lobbies – ce qui me paraît tout aussi peu probable

De cette issue terrible résultent plusieurs attitudes :
les nihilistes refusent d'admettre cette réalité et continuent à foncer dans la nuit, sans phare et face au mur.
les collapsionistes qui ne voient plus d'autre issue que notre disparition entraînant avec elle plus ou moins de dégâts collatéraux.
Les survivalistes se préparant en s'adaptant dès à présent à survivre après l'effondrement dans des conditions très difficiles mais proches de la nature ou bien stockant de quoi survivre dans des bunkers.
Les espérantistes enfin qui croient en différentes solutions et à la révolte des petits face à l'ogre des lobbies capitalistes.


Personnellement j'adhèrerais bien à cette dernière tendance mais ce serait oublier que nous ne sommes que des humains avec nos tristes défauts : Envieux, cupides, colériques, et prétentieux.

On en arrive à penser qu'il n'y a pas d'autres solutions que de tout stopper - de virer de bord - ou de disparaitre pour la survie de ce qui reste de ce qui est encore notre planète.

Euh, nous pourrions aussi être beaucoup moins nombreux...


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