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Critique de JaneLaVoyageuse


Voilà un livre qui fut clairement desservi par... je ne sais comment appeler cela, mais il est évident que l'autrice n'avait pas les idées claires ou alors, se sentant forte de son immense et à juste titre bonne réputation, elle s'est dit qu'elle pouvait s'asseoir face à son ordinateur, taper ligne sur ligne dans un style désordonné et nous livrer ses pensées, elles aussi fichtrement désordonnées, à tout venant. Et manifestement son éditeur n'a pas jugé bon non plus d'investir dans un lectorat digne de ce nom. Après tout le nom de l'autrice fait vendre, tant pis si les lecteurs après ont l'impression d'avoir été arnaqués. Quoique... je dirais que je me suis sentie arnaquée sur la forme, pas sur le fond parce que ce ne sont pas les infos de qualité qui manquent. Seulement voilà tout cela nous est balancé dans un chaos qui m'a plus d'une fois amenée à me demander si Fred Vargas avait encore toute sa tête. Oui, elle a fait des recherches pointues. Mais comme cette manie du langage parlé entrecoupé toutes les quelques lignes du bip! de son censeur intérieur à chaque digression - et elle en fait des digressions ! - est insupportable ! Chaque "bip" étant suivi d'une injonction de ce censeur intérieur du style " Bip. Divagation. Demi-tour immédiatement.". J'ignore si elle a pensé que cela serait amusant. En fait c'est juste horripilant.
À mon avis il faut choisir et se donner les moyens de ses ambitions. Elle prétend agir en scientifique mais je n'ai trouvé dans ce flot d'infos aucune rigueur dans la mise en forme, la présentation, si bien que j'ai eu l'impression de me faire engloutir par cette déferlante verbeuse. D'ailleurs elle l'écrit elle-même : "Du coup j'en ai perdu mon fil. Ah si, j'en terminais avec les forêts." (et elle le perd souvent son fil, à tel point qu'on en vient à se demander si elle en a jamais eu un)

Je veux bien concevoir que toutes ces infos soient anxiogènes mais de là à en perdre tous ses moyens ? ! J'ai tenu bon le plus longtemps possible (201 pages tout de même !) puis il y a eu le "bip !" de trop et j'ai abandonné ma lecture, ce qui ne m'arrive pratiquement jamais. J'avais presque envie de retourner le livre à l'éditeur en demandant à être remboursée. Quel gâchis ! le sujet est brûlant, capital, essentiel. Et tous ces mois de recherche... Que lui est-il arrivé pour qu'elle perde ainsi toutes ses facultés d'autrice et de scientifique dès qu'il s'est agi de passer à la rédaction ? On mettra donc la moyenne pour le travail fourni. Pour la rédaction par contre c'est un zéro pointé. Ce ressenti de lecture s'est vu tristement confirmé par le passage de Fred Vargas dans La Grande Librairie pour parler dudit livre. Elle a la plupart du temps tenu des propos limite incohérents, rabâchant en boucle ses mises en garde, monopolisant le temps de parole et amenant un François Busnel excédé (et pourtant on sait qu'il a de l'amitié pour elle) à la rappeler à l'ordre plusieurs fois.
Madame Vargas : répéter mille fois une même chose ne lui confère pas davantage de poids, au contraire, cela lasse vos auditeurs si bien qu'ils ne vous écoutent plus lorsque, par la suite, vous livrez une info capitale.

Amertume, tristesse et consternation car j'avais jusqu'à présent apprécié tous ses romans policiers. Quel dommage car sur le fond, elle a entièrement raison Fred Vargas.
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