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Critique de POY1


J'avais sélectionné le livre de Flore Vasseur à la lecture d'une critique qui m'avait donné envie. En constatant les billets des Babeliotes, j'avoue avoir eu de l'appréhension en le commençant. Il n'en est finalement rien. Je me suis régalé en plongeant parmi les requins de la finance planétaire.

Il n'est nul besoin de s'y connaître en hedge funds, produits toxiques et autres fusac (fusion acquisition) pour apprécier ce roman. le rythme est rapide, entraînant, haletant.

Pierre, doué pour les mathématiques, ancien de l'X, est un excellent data analyste. du coup, il détecte les bons coups et amoncelle des fortunes comme d'autres yuppies de la planète. Il nous amène à New York, à Paris, à Hong Kong et Londres, côtoyant les autres joueurs bancaires capables d'accumuler des pactoles de plusieurs millions de ce que vous voulez, dollar, euro, yuan. Ils achètent, ils vendent, ils gagnent. Parfois ils perdent de l'argent, mais au-delà de cela c'est avant tout la valeur des choses qu'ils ont perdue. Peu importe que derrière leurs manoeuvres, des entreprises licencient, délocalisent ou disparaissent. C'est le pouvoir de la finance.

Alors Pierre, être sans émotion de naissance, se découvre à la faveur d'une rencontre avec la femme la plus puissante de la planète. Celle qui tire les ficelles en coulisse. Elle va changer sa vie et lui redonner un sens. Mais ça… c'est l'histoire de Comment j'ai liquidé le siècle.

Flore Vasseur m'a ravi avec ce récit à l'écriture très masculine. S'inspirant des crises financières qui ont secoué les dix premières années du XXIème siècle et de l'Affaire Kiervel et la Société Générale, elle se questionne sur la toute puissance des banques et sur la perte du sens des valeurs dans ce monde à 200 à l'heure.

La population mondiale emprisonnée dans l'uniformité d'une consommation universelle de masse, et le crédit nécessaire souscrit pour la payer, continue d'acheter compulsivement des produits futiles vantés par une publicité permanente et envahissante. Ne sommes-nous pas captif de l'effet de mode tissé autour de nous et dans lequel nous baignons depuis tout petit ? En tous les cas, les bases sont posées pour permettre la spéculation.

Ce sont des thèmes intéressants pour, à mon sens, un très bon roman.
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