AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Athouni


Microbes est un recueil de nouvelles de l'Argentin Diego Vecchio consacré aux liens entre la maladie et la littérature. Qu'est-ce que c'est encore que cette histoire ?! Cela ne semble pas très sérieux. Précisément, ce ne l'est pas. Microbes est un recueil de science-fiction louchant vers le fantastique et l'absurde, mais de science-fiction tout de même, a-t-on envie d'ajouter. Pas de vaisseaux intergalactiques ou de petits hommes verts mais des descriptions cliniques rigoureuses des maladies qui parcourent ce recueil. Diego Vecchio est, parait-il, hypocondriaque. On l'aurait parié : certains passages n'auraient pu être écrits, pour le commun des mortels, qu'avec un dictionnaire médical sur les genoux. A l'inverse, j'imagine que notre anxieux écrivain connait sur le bout des doigts toutes les altérations du corps humain…

Toujours est-il donc que les descriptions cliniques pullulent et semblent très sérieuses – je ne suis ni médecin ni hypocondriaque, dois-je le préciser ? Elles côtoient des développements improbables voir furieusement fantasques. Jugez-en : une femme guérissant les maladies infantiles en lisant des contes, un ponte d'université qui pour traduire Hippocrate discute avec son fantôme et lui laisse l'un après l'autre ses organes en échange de son aide, un vampire philanthrope qui ne suce que les lipides, une herboriste attelée à la rédaction d'un savant ouvrage découvrant le complot terroriste ourdi par le Règne Végétal, etc.

Toutes les nouvelles travaillent, sans s'interdire aucun développement farfelu ou fantastique, les liens le plus souvent imaginaires entre littérature et maladie. Résultat : on s'enthousiasme devant tant d'imagination, on se marre plutôt deux fois qu'une. Un regret tout de même en forme de revers de la médaille : Dans une ou deux nouvelles, on peine un peu à suivre l'auteur dans ses délires…
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}