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Critique de Dans_tous_mes_etats


Encore une fois je suis conquise. Conquise par les belles illustrations et par le talent de Fanny (que j'ai eu la chance de rencontrer il y presque deux semaines). Conquise par ce graphique qui met en lumière la manière dont les enfants sont traités.

« Finis ton assiette ou tu n'auras pas de désert ! », « Garde ton manteau ! », « Allez ne fait pas ta timide, viens dire bonjour. », « Va au lit, laisse ta mère discuter », « Ta soeur elle y arrivait elle »… Vous aussi, vous avez sûrement entendu l'une de ces phrases. Qui marquent. Qui touchent.

Fanny Vella, toujours avec humour et délicatesse, nous permet à nous adultes (parents, tantes, oncles, grands-parents, amis etc.) de prendre conscience de la manière dont les phrases sont prononcées et vont souvent à l'encontre des enfants. La parentalité est décortiquée en mettant en scène des adultes pour montrer avec ironie l'incohérence des propos.

Tout est une histoire d'explications et de bons sens.

En lisant ces pages, je me suis remémorée mon propre vécu. Lorsque l'on me jugeait fatiguée et non souriante (nombreux de mes bulletins de notes font référence à cela). Mes professeurs et « amis » me jugeaient ainsi puisque j'avais des cernes naturelles. Je répondais souvent que l'on ne sourit pas h24 et je rentrais dans le jeu en disant que j'étais effectivement fatiguée.

Mon hypersensibilité a beaucoup eu un impact dans mon enfance. Même si aujourd'hui, j'essaye d'en faire une force chaque jour. A l'époque, cela m'a valu beaucoup de remarques comme dans le graphique.

J'ai beaucoup apprécié les témoignages qui mettent en avant la relation de confiance entre enfant et adulte. Je souhaite contribuer ici moi aussi ! Je pense que la période est la bonne pour mon petit témoignage.

Je suis la troisième d'une fraternité de filles. J'ai longtemps été considérée comme le bébé (et malheureusement encore…). J'ai eu du mal à apprendre à lire. Je mélangeais les lettres. Au lieu de chien, par exemple, je lisais niche. On remercie notre fidèle Ratus (si vous êtes des années 90, vous devez le connaître : Ratus est un rat et faisait parti du programme scolaire). J'ai donc été dans le groupe qui avait des difficultés à lire. Ma mère avait eu un échange avec la personne qui s'occupait du groupe pour dire mes difficultés. En sortant, j'ai dit à ma mère que des enfants m'avaient dit que le Père Noël n'existait pas. Elle s'est retournée vers moi et m'a dit : « et toi tu en penses quoi ? ». Je lui ai répondu qu'il existait. Elle m'a dit que c'était à moi de choisir en quoi je croyais ! Je me suis sentie si fière de pouvoir choisir.

(Bon je ne vous raconte pas comment j'ai appris pour les cloches et la petite souris. C'était très drôle !)

Je vous recommande ce graphique sans modération !
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