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Critique de Opuscules
Respectivement fille et petit-fils de Lino Ventura, Clelia et Léon publient chez Flammarion Attends-moi mon Amour, récit inspiré de la rencontre entre le jeune Lino et Odette, celle qui deviendra son épouse dans un Paris occupé. Parsemé des lettres que l'acteur a envoyées à sa femme entre janvier 1942 et mai 1943, alors qu'il était réquisitionné par l'armée de Mussolini pour effectuer son service militaire, ce roman ambitionne de portraitiser son époque en révélant toute l'absurdité de la guerre qui sépare les âmes soeurs ; en donnant à voir un Lino Ventura éperdument fou de la belle Odette, sa Mouke, prêt à tout par amour. Echec cuisant.
Attends-moi mon amour : chronique d'un abandon
J'attendais ce livre de pied ferme. le jour même de sa sortie en librairie, je me suis rendue aux aurores dans ma bouquinerie pour assister au déballage des cartons contenant le précieux graal. Mon exemplaire en poche, je trépignais d'avance à l'idée de me plonger dans la jeunesse du grand Lino Ventura, qui occupe une place de choix dans le Panthéon de mes idoles. Autant vous dire que la chute fut brutale.
Je n'ai pas pour habitude d'abandonner mes lectures. C'est un acte auquel je rechigne d'ailleurs bien souvent, presque malgré moi. Pourtant, dès les premières pages d'Attends-moi mon amour, j'ai réalisé que je n'irai pas au bout de ma lecture. Je me suis fait violence pour atteindre la moitié de l'ouvrage, avant de le refermer définitivement, dégoutée par mes espérances envolées.
Si je ne m'attendais à être bouleversée par la plume de Clelia et Léon Ventura, en revanche, je m'imaginais être chamboulée par le récit de la jeunesse de Lino, par la force de son amour et par son courage. J'ai finalement été rebuté par une plume hasardeuse, par un rythme aux longueurs infernales et par des prétentions dévoyées.
Un roman aux trop grandes ambitions qui peine à se positionner
A travers l'histoire d'amour de Lino et d'Odette, Clelia et Léon Ventura ont fait le pari de dépeindre les affres de la guerre, l'absurdité de celle-ci qui voit les amants se désunir et les destins se briser. Ils ont tout au plus réussi à esquisser une ébauche hasardeuse, un roman qui se cherche sans se trouver.
Lino Ventura est arrivé en France avec sa mère à l'âge de sept ans. le jeune garçon natif de Parme en a seize lorsqu'il croise la route d'Odette le Conte, il est promis à un brillant avenir dans la lutte. Mais c'est sans compter sur la guerre qui vient s'abattre sur l'Europe. Fraîchement marié, le jeune couple est mis à rude épreuve dès février 1942 : Lino, alors âgé de vingt-deux ans, est réquisitionné par l'armée de Mussolini pour effectuer son service militaire. Il sera envoyé dans les montagnes italiennes, et désertera au moment de l'effondrement du régime fasciste italien, en 1943. Exilé en Anjou pour éviter la délation, il ne retrouvera Odette qu'au moment de la Libération.
Le récit des descendants de Lino Ventura promettait d'être enrichi des nombreuses lettres écrites par le jeune homme à sa Mouke : c'est à mon sens dans ces missives tendres et enflammées que réside le seul intérêt de cette lecture. J'ai d'ailleurs fini par délaisser les passages narratifs pour ne plus lire que les trop –rares- écrits de Lino.
Mon avis : Attends-moi mon amour, un récit prometteur mais décevant
Là où j'attendais un récit hybride et un portrait de jeunesse enrichissant, je me suis retrouvée à parcourir un roman parfois pompeux, souvent pauvre, rarement juste. Malheureusement les Ventura ont manqué le coche : l'ensemble est dramatiquement fade et inconsistant.
Peut-être suis-je à blâmer : les ambitions que je fondais sur Attends-moi mon amour étaient telles que je les savais difficilement atteignables. Pourtant, j'étais loin d'imaginer abandonner ce livre et affronter l'amertume d'une déception totale.
Lien : http://opuscules.net/chroniq..
Attends-moi mon amour : chronique d'un abandon
J'attendais ce livre de pied ferme. le jour même de sa sortie en librairie, je me suis rendue aux aurores dans ma bouquinerie pour assister au déballage des cartons contenant le précieux graal. Mon exemplaire en poche, je trépignais d'avance à l'idée de me plonger dans la jeunesse du grand Lino Ventura, qui occupe une place de choix dans le Panthéon de mes idoles. Autant vous dire que la chute fut brutale.
Je n'ai pas pour habitude d'abandonner mes lectures. C'est un acte auquel je rechigne d'ailleurs bien souvent, presque malgré moi. Pourtant, dès les premières pages d'Attends-moi mon amour, j'ai réalisé que je n'irai pas au bout de ma lecture. Je me suis fait violence pour atteindre la moitié de l'ouvrage, avant de le refermer définitivement, dégoutée par mes espérances envolées.
Si je ne m'attendais à être bouleversée par la plume de Clelia et Léon Ventura, en revanche, je m'imaginais être chamboulée par le récit de la jeunesse de Lino, par la force de son amour et par son courage. J'ai finalement été rebuté par une plume hasardeuse, par un rythme aux longueurs infernales et par des prétentions dévoyées.
Un roman aux trop grandes ambitions qui peine à se positionner
A travers l'histoire d'amour de Lino et d'Odette, Clelia et Léon Ventura ont fait le pari de dépeindre les affres de la guerre, l'absurdité de celle-ci qui voit les amants se désunir et les destins se briser. Ils ont tout au plus réussi à esquisser une ébauche hasardeuse, un roman qui se cherche sans se trouver.
Lino Ventura est arrivé en France avec sa mère à l'âge de sept ans. le jeune garçon natif de Parme en a seize lorsqu'il croise la route d'Odette le Conte, il est promis à un brillant avenir dans la lutte. Mais c'est sans compter sur la guerre qui vient s'abattre sur l'Europe. Fraîchement marié, le jeune couple est mis à rude épreuve dès février 1942 : Lino, alors âgé de vingt-deux ans, est réquisitionné par l'armée de Mussolini pour effectuer son service militaire. Il sera envoyé dans les montagnes italiennes, et désertera au moment de l'effondrement du régime fasciste italien, en 1943. Exilé en Anjou pour éviter la délation, il ne retrouvera Odette qu'au moment de la Libération.
Le récit des descendants de Lino Ventura promettait d'être enrichi des nombreuses lettres écrites par le jeune homme à sa Mouke : c'est à mon sens dans ces missives tendres et enflammées que réside le seul intérêt de cette lecture. J'ai d'ailleurs fini par délaisser les passages narratifs pour ne plus lire que les trop –rares- écrits de Lino.
Mon avis : Attends-moi mon amour, un récit prometteur mais décevant
Là où j'attendais un récit hybride et un portrait de jeunesse enrichissant, je me suis retrouvée à parcourir un roman parfois pompeux, souvent pauvre, rarement juste. Malheureusement les Ventura ont manqué le coche : l'ensemble est dramatiquement fade et inconsistant.
Peut-être suis-je à blâmer : les ambitions que je fondais sur Attends-moi mon amour étaient telles que je les savais difficilement atteignables. Pourtant, j'étais loin d'imaginer abandonner ce livre et affronter l'amertume d'une déception totale.
Lien : http://opuscules.net/chroniq..
