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Critique de montmartin


L'histoire se passe dans un village de bûcherons en Tasmanie, nous suivons la vie de cette communauté et plus particulièrement trois personnages. Léon qui vient de prendre son poste de garde forestier et ce n'est pas une mince affaire de se faire accepter. Miki qui vit avec son frère Kurt depuis la mort de leurs parents dans l'incendie de la maison familiale, un frère qui l'enferme soi-disant pour la protéger et enfin Max un garçon de 10 ans impressionnable qui subit les brimades d'un camarade plus âgé.

Karin Viggers nous parle de la violence physique et surtout morale, des problèmes financiers et l'alcool pour oublier, de l'isolement et surtout du silence qui entoure comme un voile épais ces situations dramatiques, chacun sait, mais tout le monde préfère se taire afin de maintenir une cohésion dans leur communauté.

Je dois dire que j'ai été très sensible au personnage de Miki une jeune femme de 18 ans sous la coupe d'un frère qui l'empêche de respirer elle qui adore les endroits sauvages et le grand air. Elle rêve de passer son bac, d'aller à l'université, avoir un chien, prendre des décisions, se faire des amis.

« Miki voulait aussi naître au monde et rencontrer des gens. Avoir une chance de faire leur connaissance. D'être indépendante. de tomber amoureuse. de se tromper. Mais elle voyait quand tout cela pourrait arriver. Pour l'instant, elle devrait trouver son bonheur dans les livres. »

La sensibilité de Max m'a également émue, ce jeune garçon qui n'en peut plus des disputes de ses parents et qui trouve un peu d'amour auprès de sa chienne.

« Il haïssait leurs disputes. C'était toujours des questions d'argent. Voilà pourquoi Max adorait traîner dehors avec Rosie. Les chiens ne donnent pas de corvées, ne crient pas, ne nous disent pas ce qu'on doit faire. Ils sont chaleureux, joyeux et drôles. Plus il y pensait, plus il préférait les chiens aux hommes. »

Un roman qui parle du pouvoir d'évasion des livres, de l'incompréhension entre bûcherons et écolos, une belle étude psychologique sur une communauté rurale, mais c'est surtout un formidable roman sur la liberté qui se déroule dans une région sauvage de l'Australie où règne le diable de Tasmanie.

« La liberté vaut la peine qu'on se batte pour elle. La liberté, c'est pouvoir penser ce qu'on veut. Et ne pas se laisser dire qu'il n'y a qu'une seule voie possible. »
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