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Critique de Ana_Kronik


Les premières pages peuvent dérouter, mais persévérer dans la lecture vaut l'effort. Il ne se passe rien dans ce livre, si ce n'est le déroulement de vies que l'on appelle banales, ordinaires. À tort, car finalement aucune vie n'est ordinaire puisque chacun a la sienne, réelle ou rêvée. Telle celle de la mère, qui sacrifie la salle de bains de son appartement au profit d'un immense salon impeccable, destiné à recevoir les amies qu'elle n'a pas...

Plusieurs thèmes s'entrecroisent, deux d'entre eux dominent: l'impossibilité de connaître vraiment son père, et la solitude. Tout cela sur fond de pauvreté et d'histoire de l'Espagne vue par les petites gens: 44 millions de moyens-pauvres regardent le million de riches qui profitent du système. L'arrivée des lave-vaisselle. Les stations de ski. Comme le dit l'auteur, il nous reste seulement l'exotisme des races inférieures. le franquisme ne nous a rien apporté, la monarchie non plus.

Un récit à la fois doux par son évocation réussie de l'enfance, ces souvenirs que l'on ne choisit pas, et amer dans ses constats: personne ne vous apprend à aimer. Comme on pense à voix haute, le texte, des phrases courtes, des fulgurances de la pensée, telle celle-ci: ne pas avoir été aimé n'est pas un échec, c'est un don. À méditer!
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