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Critique de ERICANSE


Messin d'origine, je me suis enthousiasmé à la lecture de la présentation de cet ouvrage. Un roman historique, dont je suis très friand, se passant dans la ville de mon enfance, voilà qui promettait de délicieux moments. Maintenant que ce roman, le premier de l'auteure (qui a depuis récidivé), est terminé, mon sentiment est plus mitigé.
Question immersion dans la ville de Metz, il n'y a rien à redire. Un plan de la préfecture mosellane précède l'intrigue et l'auteure réussit à nous transporter dans ce Metz du XVIIIème siècle. Cela fait maintenant une quinzaine d'années que j'ai quitté la ville, et pourtant je m'y suis retrouvé avec la description de ces rues (félicitations à Mme Villemin-Sicherman qui réussit à nous en apprendre, à nous titiller et à susciter la curiosité), de ces quartiers. On se retrouve véritablement plongé dans cette ville.
Côté intrigue historique, le roman repose sur un simple meurtre au départ, qui va amener Augustin Duroch, un vétérinaire, pardon un artiste vétérinaire (et pour comprendre la raison de cette appellation, il vous faudra vous plonger dans la lecture), à se joindre aux enquêteurs. L'intrigue gagne en consistance au fil des pages. Nous ne sommes pas, comme trop souvent avec ce genre d'ouvrage, dans un récit, où chaque chapitre apporte un nouvel élément ou une nouvelle pièce. L'approche (et l'enquête) est beaucoup plus subtile avec ls moyens du bord, c'est-à-dire une maréchaussée dans la période pré révolutionnaire. On retrouve des personnages historiques, de Marie Antoinette à Charles Alexandre de Calonne, qui jouera un rôle central. Rien à redire de ce côté-là, d'autant plus que tout est bien détaillé, expliqué et sans anachronisme, comme on peut s'en effrayer avec certains ouvrages de ce type.
Question écriture, reconnaissons le talent à l'auteure d'aller droit au but, dans un style léger sans fioritures et pourtant élégant. Les précisions sont apportées par petites touches, et on sent la volonté de l'auteur d'être la plus précise possible sans induire le lecteur en erreur. « le maréchal qui se vantait souvent d'être du même âge que Louis XV, avait donc 59 ans «
Comme à mon habitude, je ne vous parlerai pas de l'intrigue ne voulant gâcher le plaisir à personne, mais les personnages sont néanmoins bien travaillés, et on se prend de sympathie pour ce jeune Augustin Duroch alors que l'on se méfie instinctivement d'Oriane de Longeville.
Au final, la ville de Metz occupe la place centrale de l'ouvrage, l'intrigue est soignée avec un contexte historique parfaitement maitrisé, le tout avec une écriture propre et soignée. Mes réserves s'envolent au fur et à mesure de la rédaction de cette critique, et je le comprends. J'attendais énormément de cet ouvrage, que l'on m'a offert et les premiers chapitres m'avaient quelque peu dérangés, avec les (trop ?) nombreuses explications pour comprendre la géographie messine. Je me mettais à la place d'un lecteur non initié à la richesse de la ville et comprenais que cela pouvait apparaitre indigeste. Mais réflexion faite, c'est ce que j'en attendais et ce n'est donc plus un avis mitigé que je vous livre mais un sincère coup de coeur. Un roman historique que je conseille à tous les messins et messines et encore un grand bravo à l'auteure.
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